On dit de lui qu'il est : « Stan Atwood ? C’est le meilleur super héros que le monde a porté. J’ai des posters de lui dans toute ma chambre. Il est grand, et mon père dit toujours qu’un jour il m’amènera le rencontrer. »

- Un enfant d’une dizaine d’année.

« Moi, je crois qu’il est fini, je vous le dis, depuis que sa femme n’est plus là, c’est plus le même homme. Dommage. »

- Un ancien fan.

« Parfois je m’arrête devant sa statue, je fais semblant que c’est le vrai. Et je lui dis, que je pense fort à lui. »

- Une jeune femme.

« La terre devrait être fière de porter un homme comme lui. Et le ciel ? Il a la chance de le voir voler. »

- Un homme de cinquante ans.

On dit de lui des tas de choses depuis que le monde a découvert le mythe Stan Atwood. On dit que c’est l’homme que tout le monde aimerait être. On dit que son grand cœur n’est plus à prouver, mais qu’il se saigne petit à petit depuis des années. On dit qu’à présent s’il vole c’est pour se rapprocher de sa femme, et on ne comprend pas … On dit que la fierté qu’il ressent envers ses fils est digne d’une histoire rédigée. On dit qu’il est si grand, qu’il donne des frissons. Tant il est impressionnant. On dit que Stan Atwwod dès la naissance il était fait pour briller.

« Stan, je ne sais même pas par où commencer, il me fait rêver sans m’en rendre compte. Son histoire est magnifique même si elle est si triste, c’est juste beau d’aimer sa femme encore comme il le fait. C'est le plus touchant qui puisse exister. Je vous le dit, il est impressionnant, vraiment. Ça me donne des frissons rien qu'en parlant de lui. Lorsqu’il vole, c’est une danse parfaite que je n’arrive toujours pas à réaliser. C'est beau, vraiment. Il est la force calme, et le tempérament de feu à la fois. On pourrait dire des choses sur lui pendant des heures, je peux vous le certifier, mais à la vérité, Stan Atwood c’est juste un héros qui fait rêver. Le meilleur de toute l'histoire de l'humanité. »

- Lorenza Zbroja, 20 ans.

Mais on oublie souvent de dire : Que l'air qui cogne contre son visage lorsqu'il vole lui fait mal, que depuis quelques temps, il prend moins de plaisir à s'élever, qu'il oublie parfois pourquoi il fait cela. Que son cœur est en train de s'éteindre, qu'il a commencé le jour où il a perdu celle qu'il aimait. On a dit que le monde entier pourrait le sauver, mais c'était des bêtises, des gens qui rêvaient que leur héros ne souffre jamais. C'est peut être ce qui fait de lui qu'il est humain, ce que les gens ont oublié, Stan, c'est un héros, c'est vrai, mais ça ne fait pas de lui quelqu'un de parfait, quelqu'un qui ne sait pas saigner. Et même si n'importe qui pourrait l'apparenter aux dieux de l'antiquité ... Stan Atwood est avant tout un humain qui est doté de quelques capacités. On oublie de dire que la mort de sa femme l'a brisé.

Son histoire vraie : J'ai cherché dans les livres d'histoire, et j'ai trouvé que le brillant de ses exploits. Alors je me suis penchée sur les magazines, là, ils disaient quelle était sa couleur préféré. Le gris, voyez, ça ne m'a pas vraiment avancé. J'ai voulu trouver les réponses devant sa statue, mais je n'y ai vu qu'un superman. Non, ça ne m'a pas déçu, mais un peu. Même si je l'aimais, là, tout grand, devant moi, j'ai pas trouvé les réponses à mes questions.

Le monde ne comprenait pas que je voulais absolument tout savoir sur lui. Que ce qui m’intéressais, ce n'était pas le Stan qui avait tout gagner, tout vaincu, c'était le reste. Pas l'envers du décors, mais la vérité des choses, surement. Parce que c'est ce qu'on fait lorsqu'on aime vraiment quelqu'un. On veut tout savoir. On m'a traité de folle, on ne m'a pas comprit. Mais moi je savais de qu'elle maladie je souffrais. Le fanatisme, vous voyez. Le pur le vrai.

Et après trois ans de recherches, trois ans qui ne sont d'ailleurs toujours pas finit aujourd'hui, j'ai compris. J'ai demandé aux gens, aux passants, ceux qui étaient comme moi. Puis ouais, j'ai appris à le connaitre comme je l'aurai voulu, ou alors, je m'en suis approchée. J'sais plus vraiment, mais j'essaie en tout cas. C'est vrai j'essaie.

Donc après ses recherches, j'ai compris. J'ai compris que le grand Stan Atwood avait volé trois fois réellement avant de tomber. J'en avais mal au cœur, au ventre, partout. A l'intérieur de moi, comme si je souffrais avec qui. Je l'avais compris lui, avant de comprendre son histoire, c'est vrai et j'aurai voulu pouvoir m'en vanter.

Le premier vol qu'il a fait c'était dans ses jeunes années, c'était beau, et c'était presque vrai. Presque parce que c'est dans un rêve que c'est arrivé. Ceux qui m'ont raconté cela disent que c'est une légende, mais moi, en romantique que je suis, j'y crois. Alors il est tombé amoureux d'elle dans un rêve qu'il a fait, et on dit que c'est ce jour là qu'il a volé la première fois, au sens réel du mot, d'ailleurs, il a volé, comme ses sentiments. Elle était blonde, parfaite ... Et elle est restée dans ses pensées jusqu’à ce qu'il la rencontre en réalité. Ensemble ils étaient parfaits, et ça même si je ne l'ai pas vraiment vu je peux le jurer. Parfaits.

Son second vol, ce fut la naissance de son ainé. Bam, un prénom qui voulait dire des millions de choses à la fois. Un bébé déjà grand. Il était si fier Stan, qu'il en a pleuré, ça aussi, ça fait parti de sa légende, mais comme pour la première fois, je préfère me dire que c'était vrai. Il était heureux, vraiment. Et je suis sure que si je l'avais vu, j'aurai juste été heureuse aussi. Bam, c'était le plus beau bébé du monde et c'est ce que Stan pensait. Son fils il l'a adoré au moment même où il l'a aperçu. Comme sa femme, et même si cette fois il n'en avait pas rêvé avant cela, c'était du pareil au même. Il avait eu le plus beau cadeau du monde de la part de son plus beau diamant gris bleuté. Les yeux de sa femme, celle qui faisait et fait battre son cœur encore aujourd'hui. Une vie parfaite se dessinait, il en était persuadé.

Il sauvait le monde, inaugurer des palaces, signer des papiers. Devenait encore plus grand que jamais. On le suivait partout, les photos, et les interviews fusaient. C'était le rêve, la réalité. Et le troisième est dernier vol est arrivé. Un second enfant, le petit, le dernier. Ressemblant à sa mère, tellement qu'à la première seconde ça l'a troublé. Ils m'ont dit aussi qu'aux jours d'aujourd'hui, il a du mal à la regarder, tant elle lui fait penser à sa femme qu'il a passionnément aimé. Son dernier vol, parfait.

Puis est arrivé ce moment dont je redoutais que le monde me parle, qu'on ne cite pas souvent dans les livres, les magazines. La chute, l'arrêt. Un choc qu'il n'a toujours pas surmonté. Certains disent que c'était la matinée lorsque c'est arrivé. D'autre la fin de soirée. Je n'ai pas vraiment écouté, en réalité, tant je pleurai à l'idée de ce que j'allais lire, de ce qu'on allait me dire. Y avait pleins de monde devant chez lui, y avait pleins de monde oui, ce jour là. Un tas. Trop de personnes, vraiment. C'était une erreur, ce monde là. S'il l'avait su, il serait sorti plus tôt, il aurait fait autre chose. Il ne sait pas, il a mal au cœur rien que d'y penser. Bon sang, s'il avait pu, son cœur, il se serait arrêté de battre pour elle, au même moment qu'elle. J'ai eu mal, vraiment, et je n'ai pas continué. Je n'ai pas fini de lire, je me suis permise d'imaginer. J'ai imaginer comment sa femme avait été tuée. J'ai imagine Stan au moment où il a vu son corps et qu'il la serré dans ses bras une dernière fois, a embrassé ses lèvres froides qu'il ne retrouverait pas. J'ai eu la nausée, d'imaginer. Alors là aussi, j'ai tout stoppé.

J'aurai voulu que l'histoire de mon héros soit plus belle, vraiment. J'aurai rêvé que les étoiles soient pour toujours avec lui. Qu'elles protègent sa femme, ses enfants, lui et tous les gens. Je voulais que Stan passe sa vie à briller au lieu de s'effondrer. Et puis j'ai compris, que même la tristesse du monde ne pourrait pas l'effacer, lui. Celui qui fait battre mon cœur à défaut d'apprendre un nouveau rythme au sien. Celui qui brille juste parce qu'il continue d'exister. Stan Atwood. Un héros, le mien.

Sa plus grande force : « Stan ? Putain, mais c'est pourtant simple, ce mec, il vole. Véridique, je l'ai vu une fois. Et lorsqu'il frappe, celui qui se trouve face à lui, je vous le dis, il a aucune chance. Au.cu.ne. Putain, impressionnant vraiment. »

- Un paparazzi.

Oui, c'est vrai, la force de Stan c'est ça, ce ce que n'importe quel fan pourrait dire. Mais quelqu'un qui le connait vraiment vous aurait dit que sa véritable force, c'est l'amour. Celui qu'il ressent encore pour la femme de sa vie et celui qu'il porte à ses enfants.

Son intime faiblesse : « Il a prit sa retraite, c'est obligé. Sa faiblesse ? Celle de ne pas avoir été assez fort pour ne pas surmonter la mort de sa femme. J'vous jure, il aurait pu être grand, mais maintenant, il est plus bon à rien, même pas à courir, juste à dormir. Atwood, ses heures de gloire, elles sont finies. »

- Un paparazzi.

C'est bête, n'est ce pas ? Qu'un homme aussi grand se résume à cela. Mais à la vérité, la faiblesse de Stan ? C'est l'amour, c'est un peu bête, un peu cliché, mais c'est juste ça. L'erreur d'avoir trop aimé sa femme, l'erreur de trop aimer ses fils et de voir qu'ils grandissent bien sans lui. C'est ça, sa faiblesse, sa vie.

Particularités : Stan est le héros confirmé. Le premier de tout, le monde en est persuadé. Il a rendu des services à l'humanité que personne ne pourra jamais égaler. Et pour cela ? Une statue de lui orne le centre de la ville. Grand, beau, fort ... Parfait. Il est le modèle, le nom de dieu que certaine personnes murmurent dans leurs prières.