On dit d'elle qu'elle est :
« Lita Brooks, où la fille sur qui on pourrait écrire un roman. Venue d’ailleurs elle est ce qu’on appelle une perle à l’intérieur. Plus précieuse que n’importe qu’elle autre. Plus douce aussi, plus souriante. Discrète pourtant, elle pourrait être l’amie du monde entier, mais elle se cache pour se permettre de mieux exister. On la cache pour ne pas qu’on l’empêche un jour définitivement de chanter. On dit d’elle qu’elle est envoutante, que lorsqu’elle parle les gens autours se taisent pour l’écouter. Ils disent aussi que parfois, elle marche pied nus, juste comme ça, dans les couloirs des dortoirs, dans les parcs alentours. Ils disent que lorsqu’elle fait des choses comme ça, c’est comme si elle était déconnectée de la réalité tout en y existant complétement, pourtant. Que lorsqu'elle danse dans l'herbe, il ne lui manquerait que le dernier pouvoir du Phoenix pour être totalement elle. Voler. Il paraitrait qu'elle ne pleure pas souvent, parce qu'elle sait se relever, renaitre de ses cendres et continuer de sourire dans son petit coin secret. On a entendu dire que sa sagesse n’avait pas d’égale, qu’elle sait beaucoup de chose sur le monde et ses maux. On dit aussi que d’une larme, elle pourrait les réparer. »

Mais on oublie souvent de dire :
« Que Lita n’est qu’une moitié de celle qu’elle est en réalité. Qu’on la cache de peur qu’un quelqu’un vienne l’abimer. Que sa mère adoptive, elle la sauver. Qu’elle est déjà une héroïne, sans le savoir. Qu’elle pourrait renaitre de ses cendres, si elle le voulait. Qu’elle est unique, que son travail est saboté. Qu’elle a doublé une classe parce que son talent dépasse celui des pensées de ceux qui disent l’éduquer. On oublie de dire que c’est une princesse perdue, que ses parents la connaissent tout en l’ayant oublié. Qu’elle est belle à sa manière, juste parce qu’elle sait exister. Que son sourire fait chavirer, qu’elle est comme toutes ses filles, celles qui veulent un peu profiter mais qui ne peut pas le faire sans trembler. On oublie de dire qu’elle sait guérir les blessures, qu’elle pourrait donner une jeunesse éternelle au monde entier et … Et qu’elle est unique parce que la seule de sa génération, comme chaque Phœnix qui a pu exister avant elle. »

Son histoire vraie :
« Je ne me souviens pas de ma naissance et de mes premières années, mais je sais au plus profond de moi que même si mes parents m’ont abandonné, ils m’aimaient. Ça oui, je le ressens, ils m’aimaient de tous leurs cœurs, et si aujourd’hui ma mère est Valentina, ce n’était pas forcément leur choix. J’aime à me dire qu’ils sont fiers de moi où qu’ils soient.

Adoptée très tôt par Valentina, j’ai grandis dans un monde où l’amour restait roi. J’ai appris à siffler avant de parler, j’en suis persuadée. Princesse de ce monde dans lequel elle m’accueillait. Paisible dans les bras de cette femme qui tenait à moi. Je souriais plus que jamais.

J’ai avancé, suis devenue une jeune fille, comme on dit. J’ai rencontré un garçon. Le meilleur de tous, j’en étais persuadée. Il me faisait sourire rien qu’en me regardant, et je me disais tous les jours que l’amour pour des enfants comme nous, c’était surement pas permis. Mais j’adorais ça, et de cela j’en doutais pas une seconde.

Et même si notre idylle était secrète, je remerciais le ciel d’avoir mis Jason sur ma route. Et c’est bizarre, parce que c’est sur la route que tout a changé. Un accident, et je ne sais même plus comment c’est arrivé. On m’a annoncé que Jason n’avait pas survécu, et toutes les larmes de mon corps n’ont pas servi. C’était comme ça, il était parti, laissant mon cœur seul et n’être plus qu’un plutôt que de battre à deux.

Le bus, le méchant. La mort, l'amour. Fini. Si vite que je n'avais même pas compris. Un truc du genre, ça devrait pas être permis. Mais la cruauté de certaine personne n'a pas d'égale. Et je l'ai compris ce jour là, j'ai grandi un peu plus, juste comme ça.

Ma mère hospitalisée, je pleurais tellement que mon cerveau bloque encore les informations aujourd’hui. Allongée à son chevet, ma main dans la sienne, mon esprit déconnecté. Je me suis penchée pour l’embrasser, j’ai collé ma tête contre la sienne, et mes larmes l’ont touché. Devant mes yeux s’est passé la chose la plus incroyable au monde. Elle a rajeuni, guéri. Je l’avais sauvé sans y penser.

Peut-être que c’est ce jour-là que tout a changé. Ma mère a changé de prénom, troquant un Valentina parfait pour un Amen prié. Et ils ont su que j’étais le phœnix de ma génération, le seul jusqu’à ce que je m’éteigne, jusqu’à ce que je ne sais quoi. J’ai un peu peur de l’avenir, parfois.

Mais à ce moment-là, l’avenir s’est un peu décidé pour moi. Je suis entrée à l’école des futures héroïnes, ma mère aussi, cousine maintenant pour autrui. On a décidé de me cacher et j’ai obéi, comme si l’on m’avait emprisonnée.

J’obéi encore aujourd’hui, avec mes envies d’un autre temps et un monde un peu trop grand. Et même si parfois j’ai peur, je me rassure en croyant que le phœnix renait de ses cendres, la plupart du temps. »

« Bien qu’unique, la plus grande force de Lita réside tout d’abord dans quelque chose de presque trop commun. Elle est forte parce qu’elle est elle, tout simplement. C’est vrai qu’on pourrait écrire des centaines d’histoire sur elle, mais pour décrire ce qui la rend forte, il ne suffit que d’un seul mot : Lita. »

« La plus grande faiblesse de Lita serait de ne pas connaitre ses origines, de ne pas se douter de qui sont ses parents … Mais aussi de devoir cacher aux autres toutes ses capacités, de devoir se saboter elle-même pour ne pas attirer le regard. La plus grande faiblesse de Lita ? C’est peut-être l’école, un peu, si on croit. »

« Comme toute super héroïne qui se doit, Lita est une particularité. Elle est un phœnix a proprement parler. Elle possède en elle toutes les capacités de ce dernier. Elle sait aussi chanter comme lui, ou plutôt siffler, et il n’est pas rare de la trouver pieds nus dans un chant à imaginer une mélodie qu’elle écrirait pour ses parents, ses amies, sa vie. »