On dit de moi que je suis : le serpent silencieux qui sème la mort, saigne les corps, sait la peur lorsqu'elle suinte dans vos veines et endors vos sens. La noirceur qui serpente et souille un monde qui se croit sain, amassant les carcasses dans mon sillage. Un être ne souffrant d'aucun mal, répandant maux et cicatrices sur les âmes d'un peuple rendu sourd par les cris de désespoir. Une insanité que l'on ne peut stopper, sifflant sa sentence à ses victimes qui scandent mon nom dans une dernière supplique avant leurs supplice.
On dit de moi que je suis un absolu scandale, l'assassin des chasseurs comme de leurs proies.
Mais on oublie souvent de dire : que je réponds à une logique implacable qui ne souffre nul faiblesse, me fais messie d'un savoir qui échappe à vos esprits. Un concept universelle qui, sournois, esquinte vos sens parce qu'ils refusent d'en percevoir la légitimité.
Je suis la vie et son contraire, la balance qui équilibre les forces, répandant une mort d'une absolue nécessite, permettant au soleil d'à nouveau se lever et au temps de ne jamais cesser d'exister. Suis à jamais la lucidité qui manque au monde, rétablissant l'ordre naturel des choses, destiné à saigner aux quatre vents sans jamais dénaturer les corps que la nature vous a donné.
Je suis ma loi et ses préceptes, loin de ces saints, ces croyances et autres divinités sacrés qui promettent à vos yeux d'une terrorisante cécité une vie sans souffrance où la mort n'est qu'un mot. Vous vivrez si la logique le veut bien, mourrez lorsqu'il le faudra.
Je ne veux pas marquer les esprits. Seulement les corps, la vie, et tout ce qui s'en suit.

Mon histoire vraie : Nourrisson d'un genre nouveau, humain et un peu plus, je suis d'une race qui sait, connait, et sent la vérité ai delà de ce que vos raisons faussées sont prêtes à assimiler. Crée de la souche d'un arbre défendu dont l'écorce ne saurait s'amocher, j'ai griffé puis mordu ma chair pour mieux la voir se régénérer.
Adolescent éclos pour mieux frapper, j'ai appris les coups et les bleus que j'ai vu s'effacer, ai instruis mon corps au combat, là ou d'autres enseignaient aux leurs comment danser. Messie d'un genre nouveau, j'ai sévi et blessé pour susurrer aux monde mes sourdes convictions, exorciser les peurs qui troublent la patience. Ai finalisé mes derniers instants dans la sueur des soldats jusqu'à me rapprocher enfin de moi, pour mieux épouser mon âme, ses vérités et chacun de ses secrets.
Devenu homme aux milles possibilités, j'ai esquivé les sentiers les plus hantés pour créer dans mon sillage une route sinueuse et parfaite, faite pour mes pieds et mes idées qui ne demandent qu'à être semées.
Serpent sauvage, menace ou fléau suprême, j'inspire un sentiment nouveau sur lequel il faudra à présent compter. Mercenaire d'une logique façonné selon moi, mon corps sait désormais que la vie sifflera ses méfaits, puisque lui aussi, tatoué à mon image.
Je suis né et demeure tel que je suis, animé d'un respect de la vie qui chaque jour me pousse à la tester, pour mieux l'abimer.