AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez | 
 

 ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Nobody
Nobody


Nombre de messages : 187

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyMar 22 Mar - 0:49



La parodie d’un Petit prince qu’on pense ne plus pouvoir berner et pourtant, jurent mes yeux, que la beauté ne connaît aucune limite. Je ne suis que moi sous tes doigts et j’aimerais sincèrement mourir si jamais cette atrocité venait à ne pas suffire. Mais c’est le plus doux des soupirs qui vient secouer toute mon âme, giflée par un torrent d’une eau chaude, bénite et immaculée. Elle me sourit et l’émerveillement béat de mes lèvres achève de n’être rien de plus en empruntant un peu de la vie au temps. Je souris comme jamais, lui adresse tout ce que j’ai de vivant en moi et mes yeux s’époustouflent de briller comme ils ne l’avaient plus fait depuis des années. Et mon cœur lui sait, quand il me rappelle de son calme saisissant qu’on est pas habitués à être apprécié lui et moi. Il chahute une valse boiteuse, qui s’emballe et tombe à trop vouloir bien faire, me martèle le corps tout entier et j’ai cette impression d’être doté de milliers de palpitants, d’être fait d’un rêve bien trop grand.
Je prie n’importe quoi, tous les univers que je connais afin qu’ils annulent leurs plans et se réunissent pour ces yeux-là, je les invoque dans un ultime souffle retenu à ses lèvres parfaites en me répétant que je ne vivrai plus jamais aussi bien qu’en cet instant. Mes gages se révoltent et viennent se coucher aux pieds de Sephora qui marchera à loisir sur mes envies et ma foi. Je miserai mon cou, pour un instant de plus avec toi.

Une piqure s’infiltre dans mon nuage et poignarde mon cœur quand sa main balaye avec grâce toutes les frontières de ma bulle pulvérisée. Elle s’approche de mon visage et je maintiens un hurlement qui crève de ne pouvoir faire les présentations. Je n’avais jamais… et si elle me touchait ? Sa caresse emprunte la douceur d’un vent qui pour toujours, désormais, charriera son prénom. Je suis certain qu’elle peut entendre mon cœur battre tant il s’enrage tant il désire me quitter pour elle. Je comprends, et si je pouvais je le laisserais filer pour qu’il aille se coucher en sureté entre ses mains qui osent presque me toucher. Tu serais le messie de mon âme à l’agonie et lui montreras combien tes sursauts la trouvent belles. Oh mon cœur, pour elle.

    - Merci.


Mon sourire se fend et je mords ma lèvre qui ne comprend pas quel sentiment l’étire. Les nuages se meurent et j’aperçois au fond de ses yeux des rêves insoupçonnés, colorés d’un vert aux étoiles dorées. Je me déteste de n’avoir pas le cran d’achever la distance entre mes lèvres et sa main pour faire mourir le temps. Je veux que dure cet instant. Etre l’éternel portrait que ses doigts auront choisis de dessiner, rien d’autre sinon l’ébauche d’un homme qu’on pourrait voir et apprécier. Si je m’écoutais… j’emporterais la raison avec ton cœur et mes palpitations pour un paradis nouveau, teinté par un inconnu si beau que des frissons s’invitent sous ma peau. Je jure Sephora, un seul mot de toi.

    - Et si je te touchais, maintenant... ?


Je ne sais pas, on irait voir Lilith, tu crois ? Des millions de grains poussiéreux viennent abimer ma vue qui se brouille tant l’idée me fait mal. On embarquerait pour un retour chez toi et j’irais mourir en tenant ta main, de loin. Te rendrai ta sœur pour des années s’il le fallait, je vous réunirais. Le désir qu’est le vôtre est plus fort que tout autre, je n’avais jamais vu un être s’assembler sous mes yeux et j’en préfère une moitié, à en tomber amoureux.
L’une de mes mains approche de la sienne qui m’invente toujours mille et une caresses et j’hésite comme jamais entre Rêve et Réalité. Rien ne bam, je ne pense plus aux larmes, la douleur se tait comme elle sait être grande parfois et je sais, aussi bien que mes idées qui dansent autour de nous, que j’ai déjà décidé.

Je mourrais de ta main et j’assure de toute la conviction de mon cœur coulé, brûlé qu’aucune mort ne saurait paraître plus douce. Touche-moi et j’essaierai de me tuer là où je l’ai toujours désiré : au Paradis de Sephie.

    - Je pense qu'un rêve te la rendrait.


Parce que le doute est en moi depuis toujours et qu’il me hantera avant de me laisser devenir vieux. Et si j’abandonnais mon Cœur sur Terre, qu’adviendrait-il de leur Enfer ? Il chanterait, macabre, avec le reste de moi tandis que le cours du temps sera à jamais perdu entre deux de mes battements. Et on dansera une première fois sur les toits, on ira se coucher sur ta joie qui pour ce jour sera notre requiem, quand tu me toucheras. J’essaierai de devenir la mort afin qu’elle t’oublie et t’enferme avec ta moitié dans un rêve devenu vrai.

Si tu me touchais, on s’éterniserait.



Dernière édition par Mr Nobody le Dim 28 Aoû - 21:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Puppy Doll
Puppy Doll


Nombre de messages : 130

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyMar 22 Mar - 22:20


    Ma main épouse toujours le vide qui façonne son visage. Elle voyage sur sa chevelure, glisse sur sa mâchoire, se joue des ses lèvres, célèbre son menton.
    Mes yeux se perdent dans les siens, dans cet immensité brillante de milles feux, abritant en son sein la promesse d'un lointain, d'un lendemain jumelés à une éternité à ses côtés.

    Il couve du coin de l'œil le rêve d'un retour vers mon chez moi, d'un monde au ciel aussi vert que ses yeux, d'un songe qui ne connait nul horizon.
    Sa main s'approche de la mienne, sensiblement, doucement, et je ressens le besoin de hurler, de ne pas avoir encore su choisir entre entre mon espoir d'unicité et la réalité poignante d'un quotidien où je ne suis pas auprès d'elle


      - Je pense qu'un rêve te la rendrait.


    Mais ce ne serait qu'un rêve, n'est-ce pas ?
    Je peux décider alors de prendre touts les risques, reposer son existence sur ce qui est sans matière, sur un voile de rêve, sur l'impalpable. Aucune marche arrière ne sera alors possible. Je miserais ma raison, pour une éternité à ses côtés, une éternité où seule son ombre marcherait à mes côtés.
    Ce ne sera pas elle, ça ne sera pas vrai. Ce ne sera qu'un rêve, de la poussière d'étoiles effaçant l'absurdité d'un monde qui me l'a arraché. Et une fois la réalité consumée, avalée, oubliée, il ne restera qu'un rêve, à peine aussi vrai que le semblant d'éternité qu'il porte en lui.
    Sa ne serait pas bien Hayden, n'est-ce pas ?

    Mais doigts quittent son visage pour se rapprocher de sa main, tremblante d'un sentiment presque religieux. Je me retrouve plongée dans l'incertitude, écartelée par deux mouvements contraires, venus de mon cœur et de ma tête.
    J'en paierai le prix, offrirai mes mains avec mon âme dedans à la folie d'un monde qui ne sera jamais vrai.
    Et le rêve deviendrait ma réalité.


      - Tu auras mal ?


    Il y plongerait, n'est-ce pas ? Tout ange qu'il est, il plongerait, tête la première, sans penser à lui, sans penser à ce qu'il pourrait devenir, à tout le mal que cela pourrait lui causer, de ne devenir que l'ombre d'un rêve qui ne vivrait que pour ma Lilith.

    Nous pourrions devenir hermétiques au temps qui passe ma Lilith, ne plus craindre le monde qui nous sépare, et rire au seuil de la nuit.
    Mais ce ne serait pas bien. Ce ne serait pas toi, pas moi.
    Je ne serais que l'ombre de moi, bernée par cette illusion de toi.
Revenir en haut Aller en bas
Nobody
Nobody


Nombre de messages : 187

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptySam 26 Mar - 2:31



Et j’essaierai d'en mourir, de toutes les fibres de mon corps maudit par le temps, les jours et la vie. J’essaierai de raviver mon cœur dans le pays où il sera endormi et le briserai d’une étreinte, d’une caresse poussive qui l’endormirait à jamais. Je jure si fort que j’essaierai… à m’en tuer belle Sephie, tu sais. Jusqu’à ne plus être que la poussière de tes rêves luminescents, graine parmi les sables sur lesquelles tu pourras danser.
Je me ferai misère et chagrin afin que le mal en ton cœur s’en aille lorsque cessera de battre le mien. J’incarnerai les violences d’un monde à part parce que tordu d’injustices et te laisserai abimer les restes de mon cœur au supplice, j’abolirai en mourant les lois d’un univers qui vous sépare et ferai de votre Terre, l’unique qui vaille.

Sa main quitte à peine les contours de mon visage que déjà, son parfum me manque. Je mords ma lèvre rendue ivre de tout ce qui compose une symphonie virtuose d’arts conjugués au parfait. Des maitres se sont alliés afin de marier leurs miels, qu’ils soient dessinés, chantés, composés… La muse de mon présent respire la douleur et sa superbe qui me brulent et me blesseront encore. Je te jure ma Sephie, j’essaierai jusqu’à ma mort.

    - Tu auras mal ?


Quand je mourrai pour toi ? Je ne sais pas, j’ai toujours été vivant jusqu’à bientôt. J’imagine que non, de tout mon cœur résigné à l’idée de te céder un monde. Et j’aimerais te l’écrire, d’un vert aussi pur que celui de tes yeux, que je ne saurais souffrir en te rendant les cieux. Je voudrais te le hurler pour que tu me touches enfin et retrouves ta sœur pour une éternité sans moi. Même si mes tripes se mordent entre elles à l’idée d’avoir à crever, même si ma tête essaie déjà de retenir mon âme préparée, même si mon cœur entame déjà un repos qu’il pense avoir mérité, même si je sais. Que je souffrirai si tu me touchais, parce qu’aimer semble suffire parfois et je ne réclame qu’un essaie en t’ayant aimée, toi.
Un mensonge pour le paradis, Sephie ? Non, et on s’envole pour chez vous où j’en finirai avec moi. Que deviendra ma mère ? Un frisson pourrait la tuer, et c’est en laissant son ventre accuser un coup bas qu’elle saura, et partira. Je ne peux pas te mentir, rien en moi ne le supporterait. Rien que la vérité pour tes lèvres scellées, à jamais.

    - Je ne sais pas. Je doute de tout, grâce à vous.


Depuis que Lilith et Sephora ont ébranlé mon monde si sur de ne pas savoir rêver, j’accueille en mes nuits cette hésitation, ce sursis. Et si… ? Je ne souffrais pas quand les intentions sont belles ? Je n’avais pas à laisser un bout de mon espérance de vie chaque jour réduite ? Et si on m’apprenait à dessiner la vie, au lieu de ses éphémères paradis ? Et si savoir t’aimer me sauvait ? Alors ce monde-là, je le changerais.
Je vous rends grâce parce que ce doute me laisse survivre encore un peu. Il me murmure quelques promesses au creux du cœur et lorsqu’elles auront fait leur chemin jusqu’à ma tête, il se pourrait que la Terre devienne ronde. Que j’adopte pour toujours les manières des autres et deviennent l’auteur d’un tout nouveau monde.

    -D’habitude j’ai… j’en souris, ma main flânant toujours dangereusement proche de la sienne, très mal. Mais depuis Lilith, tout a changé. C’est à peine si j’ai souffert, mon cœur s’est juste arrêté.


Le temps d’une minute immonde de sa rapidité qui vous aura condamnée à ne vous aimer qu’un temps, j’aurais perdu mes battements mais entends que ce malheur est le plus doux qu’il m’ait jamais été donné d’éprouver.
Je pouvais respirer l'air d'un monde imprimé à partir de ton essence et j'éprouvais l'éreintement de ma vie pleines de ces lacunes qui alors me parurent lointaines. J'étais chez vous plus vivant que je ne saurais te le décrire. Pardonne ma folie douce Sephie, mon cœur et moi nous habituons seulement à l'idée de ne pas souffrir.
Je m'invente des espoirs qui te réclament des promesses : brise-moi je t'en prie, dans une caresse.

Revenir en haut Aller en bas
Puppy Doll
Puppy Doll


Nombre de messages : 130

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyDim 27 Mar - 22:48


    Suspendue entre enfer et paradis, j'ignore comment agir. J'en veux à mon cœur de vouloir à ce point récupérer sa moitié qu'il me murmure de la toucher. J'en veux à mon âme d'avoir égarer toute sa volonté, et de préféré un rêve à la réalité.
    La volonté me dit de ne plus lutter, qu'elle est ici, tout à côté. Que ma Lilith n'est captive que de ses doigts, qui flottent juste à côté.


      - Je ne sais pas. Je doute de tout, grâce à vous.


    Je souris doucement, de peur d'être la moitié du coupable à blâmer pour les doutes dont il est sujet. Les questions se chevauchent dans mon esprit, alors que ma main, suspendue dans les airs, semble chercher à trancher, entre la sienne et le vide, entre Lilith et l'ombre de son absence.

    Ma Lilith, tu l'aurais su, toi, que les rêves ne sont en rien la réalité, et que s'y complaire signifie s'y perdre. Tu l'aurais su et tu me l'aurais dit, que je dois lutter pour te récupérer, au lieu de m'accrocher à un rêve fatigué, qui même bâti à ton image, ne serait à jamais qu'un mirage.


      - D’habitude j’ai… très mal. Mais depuis Lilith, tout a changé. C’est à peine si j’ai souffert, mon cœur s’est juste arrêté.


    Mon ventre se serre avant que je ne puisse avoir pleinement assimilé la portée de ses mots. Mes entrailles s'embrasent, et je m'éloigne de lui d'un geste si vif que je ne peux que le haïr, d'avoir réduit ainsi à néant la quiétude qui semblait me bercer jusqu'alors.
    Ma main retombe le long de mon corps, tremblante et fautive d'avoir espérée arracher la vie à son cœur pour faire vivre le mien un instant encore.
    Un flash de couleur m'aveugle et l'écho de ses mots me rend sourde à tout autre chose. Je ne comprends pas, déteste ne pas savoir pourquoi il se complait dans sa petite mort personnel. Il écorche son cœur à chaque rêve qu'il bâti, mise sa vie sur un paradis aussi illusoire qu'éphémère.


      - Ton cœur s'est juste... arrêté ?
      Je murmure d'un voix sans timbre.


    Je plonge mon regard dans le sien, et sens la colère s'infiltrer dans les cordes de ma voix. J'ai envie de hurler, le secouer, rendre à ce vendeur de rêves toute sa lucidité. Je refuse de rêver, si le prix à payer se compte au nombre de battements que cette utopie pourrait arracher à ton cœur qui ne pourrait qu'en flancher.
    Lilith, ma Lilith, toi tu saurais inventer quelque chose capable de le sauver.


      - Pourquoi ? Pourquoi fais-tu ça, si tu en souffres ?


    Ma voix se fait plus dure que je ne l'aurais voulu, et je sais mon sourire fané depuis que ses mots ont été lâches.
    Il ne peut ainsi sacrifier sa vie dans un élan de pure bonté.
Revenir en haut Aller en bas
Nobody
Nobody


Nombre de messages : 187

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyLun 4 Avr - 0:32


Le temps, cet ennemi des autres qui parfois embrase mes veines, les punissant de ne pas se plier aux règles, se joue de moi. Il file à une vitesse raide de me laisser sans voix et m’arrache sa main, son sourire et la chaleur de ses yeux qui espéraient un ailleurs mieux que tout, loin de nous deux.
Plusieurs vérités me heurtent au creux de la poitrine mais l’une d’entre elle survit au choc pour raisonner dans mon crâne dont les idées s’emballent : je lui ai fait mal. Juste là, à ne pas savoir pourquoi. L’ai blessée d’être moi, l’ombre sans personnalité. Et la profondeur de cet impact creuse son chemin jusqu’à mes tripes qui n’en reviennent pas d’avoir su toucher un ange. Les émotions rougiraient de se savoir aussi belles, quand posées sur le visage de Sephie qui dessine pour moi une symphonie.

Et le monde tarde à m’offrir les mots de sa bouche parfaite, rattrape le temps qui m’a enlevé à l’idée de ses mains. Il me hante, se joue de moi parce qu’il pense ne pas être aimé de mes doigts. Parce que j’ai trop vécu et qu’il me faudra bientôt verser chacune de mes dettes, au prix d’un petit battement. Et bien vite il ne restera de moi qu’une infime goutte de sang. Je t’en prie Sephie, chante-moi une chanson.

    - Ton cœur s'est juste... arrêté ?


Ma belle, la colère dans tes yeux… j’imagine à peine ce qu’entendent tes peurs à me penser crever un peu en te rendant ta sœur. Mais il sait mon cœur, lui est habitué, si tu l’entendais tu saurais qu’il ne réclame qu’un sommeil accompagné par ta voix qui nous chanterait une berceuse éternelle, pour lui et un peu pour toi. Si je mourrais là-bas… tu ne lui en voudrais pas et ta chaleur éteinte n’irait pas river un gout de plomb contre la mienne.
Je te jure que je saigne.

Il s’est arrêté un rien, quelques secondes qui t’auront vite arrachée à mon paradis préféré, pour mieux nous voir tous nous aimer et se défaire de ne pas savoir être vivants, comme des enfants. J’ignore les dommages de mes vies foutues et préfère ignorer l’état de mon cœur qui, en ce moment, ne tape que pour toi. Il répand du sang partout en moi mais surtout au fond de mes yeux qui menacent de brûler tant ta beauté n’en finit pas de m’époustoufler. J’ai partout sur moi le gout de ma réussite d’aplomb, souffre des mondes afin qu’un jour tu puisses trouver le tien. Il s’imagine, lorsqu’il ne bat pas, qu’un jour viendra où un Paradis vivra avec moi, que j’aurais un rêve aussi beau que le plus pur ou qu’une autre rêvera de Personne, sans lui faire injure.

    - Pourquoi ? Pourquoi fais-tu ça, si tu en souffres ?


Pour toi. Pour toi et tous ceux qui méritent de rêver, à savoir le monde entier. Parce que l’hymne de vos vies mérite d’être entendu, même de Nobody. Que vos univers me dopent d’une énergie salvatrice qui seule me fait naviguer de chimère en palais. Si je saigne, c’est pour mieux te retrouver. Je souffre pour ton cœur, jolie fleur.
Pour offrir une pause à vos peines et soigner les plaies ouvertes de ceux qui n’espèrent plus, pour chanter un jour que tout ira mieux dans la rue. Pourquoi ne le ferais-je pas ? Je suis né pour vos yeux, et leur droit à rêver.

J’ignore s’il existe une réponse qui cesse de la faire souffrir et sens en moi la menace d’un sourire tendre. Sa colère impressionne ma rengaine qui me voulait pour toujours personne, le néant de vos espoirs vibrants. Le choc qui témoigne d’un intérêt pour mon cœur, partout sur son visage et sa main qui me refuse la mort, ressuscite en moi un sentiment lointain, presque mort-né : celui d’être aimé. Apprécié, humain, voulu parce qu’enfin, soigné.

J’hésite mille sincérités qui chauffent mes lèvres, choisis la plus certaine de toutes celles qui me rongent depuis que j’ai cessé d’exister.

    - Parce que personne d’autre ne le fera. Je le fais parce que je sais.


Et même si demain naissait un prodige qui, à ma place, viendrait saigner vos mondes, je lui refuserai la place de martyr poète et vivrai vos œuvres jusqu’à n’être plus que la poussière de vos prières, éteintes dans un souffle ultime et divin. Je resterai l’interprète de votre cœur, pour votre tête.
Le sang nous chante que, quoi qu’en disent mes craintes, personne ne mourrait. Personne ne sait, personne ne veut. Je le fais parce que

    - Personne peut.



Revenir en haut Aller en bas
Puppy Doll
Puppy Doll


Nombre de messages : 130

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyMar 5 Avr - 6:57

    Je meurs dans un torrent de questionnements que mon incrédulité mue en colère. Je ne peux détacher mon regard de lui, qui, pauvre malheureux, saigne des mondes et dresse des idéaux par la seule force d'un cœur qui s'use et flanche entre deux rêves.


      -Parce que personne d’autre ne le fera. Je le fais parce que je sais.


    Et ses rêves boufferont son corps, le rongeront, le blesseront. Et son cœur, son cœur, inexorablement, recommencera à perdre ses battements, encore et encore, jusqu'à ce qu'un rêve ne l'achève et qu'il cède. Il sacrifiera sa raison, abimera ses yeux qui ne sauront que pleurer ce sang que son cœur expulsera de trop être malmené par des rêves qui ne le méritent pas.
    Et la géhenne qui est la sienne abimera à jamais son cœur qui ne demande que ça.


      -Personne peut.


    Un climat de connerie pure flirte dans l'air et abime mes myocardes tremblantes ne savoir comment le regarder. Si la crainte d'arracher à son cœur un nouveau sursaut ne dansait pas dans mon esprit, j'aurais pu le frapper de ne savoir penser, de subir ce don qui ronge son cœur avec un dédain d'une monstruosité telle qu'elle me fait flancher.
    Il ne peut mettre sa vie en danger parce que la magie a épousé son âme depuis le berceau jusqu'à maintenant.


      - Tu es ridicule.


    Mon murmure percute mon visage qui se crispe, coupable de n'avoir su contrôler les mots que mes lèvres ont échappé.
    J'en veux à son âme d'être trop pure pour ne pas accepter de ne plus souffrir des songes nouveaux.
    J'en veux à son cœur qui, agonisant parce que trop rêveur, finira par construire construire un nouveau rêve parfait duquel il ne reviendra jamais.
    J'en veux à ses yeux de me poignarder de la sorte, de me retenir captive alors que je ne rêve que de quitter son regard pour faire taire la colère, qui, diffuse, parcourt mes veines.
    Et surtout, je m'en veux encore de rêver, sachant qu'un rêve nouveau pourrait le condamner.


      - Et tes rêves à toi, dans tout ça ? Et ta vie ?


    Ma voix claque dans les airs, profanant le temple de ma moitié.
    La distance entre ciel et terre ne me paraît toujours que trop cruelle, et le venin de ma voix me paraît incendier ce palais, ode à sa bonté.
    Et alors que je m'en veux à en crever de souiller la beauté d'un lieu coloré à la couleur de ses yeux, infiniment plus qu'à celle des miens, ma main trouve mon cœur et trouve mes battements.


      - Qui se battra pour eux, si même ton cœur ne le peut plus ?


    Qui pourrait piéger son cœur au creux d'un rêve et souffrir de pouvoir bâtir des songes nouveaux à l'infini ? Qui pourrait brader sa propre vie, pour quelques instants de rêves offerts à l'humanité?
    « Elle pourrait le faire » me hurle mon cœur de ses battements. Il sait que son autre moitié aurait pu vendre des rêves au prix de ses battements, rendus chancelants par la douleur toujours plus vive d'un nouvel arrêt.
    Elle aurait pu miser sa vie pour apporter à autrui un instant d'éternité, ma Lilith. Et j'aurais lutté jusqu'à la voir me détesté, pour maintenir chacun de ses battements, prié le ciel pour qu'elle m'aime plus que le reste de l'humanité.
    Je l'aurais protégé, parce que son égoïsme, faute de pouvoir subsister au sein d'un être aussi bon qu'elle, a trouvé refuge dans une enveloppe charnelle identique à la sienne, qui a su la précéder pour mieux la protéger.
    Et toi, où est donc ton égoïsme ? Où se cache-t-elle, ta moitié, celle à qui elle a été confié ?

    Ta vie avant nos rêves, Hayden.
Revenir en haut Aller en bas
Nobody
Nobody


Nombre de messages : 187

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 22:28



Et si Personne peut, Personne le fait. J'aimerais pouvoir étendre toutes les contradictions en mon nom, les écrouler d'un battement de cœur parfait parce que soigné mais n'en fais rien quand le temps vire à la mort, l'amour et moi.
La colère sur son visage transformé m'abime plus que n'importe lequel de vos rêves, parce que je sais à la voir que mes mots en sont la cause. Je ne suis plus qu'une carcasse entourée de fibres magiques qui la percent un peu chaque fois qu'un être vient la toucher désormais, je suis devenu la possibilité de faire mal, d'abimer à m'inventer une personnalité qui me crève comme elle la blesse. Et jure mon corps que son enveloppe lui manque quand les barrières le quittent, le laissant seul avec moi.

    - Tu es ridicule.


Mais c'est mieux que n'être rien, pas vrai ? C'est une bonne chose, non ? Dis-moi que c'est un compliment, j'en ai besoin parce que l'aube d'une symphonie ratée menace de nouveau mon cœur qui jusqu'alors chantait. Je t'en prie Sephie, murmure-moi une nouvelle horreur parce que je suis en train de perdre tout ce qui a travestit ma maladie en ce sentiment joyeux, léger de me savoir vivant et capable de réparer tes maux. Si les miens t'en causent de nouveaux, j'assure de ma peine étrange qu'il me serait préférable de crever plutôt qu'avoir cette personnalité qui te dérange.

Mes sens s'improvisent les tremblants dictateurs de mes pensées qui valsent jusqu'à m'entrainer dans leur chute. Ce n'est pas vrai, rien de tout ça ne peut se passer... pourtant mes sources assurent qu'il m'est impossible de rêver, aussi me voilà prisonnier d'une réalité où nos cœurs divaguent, séparés par un océan de douleurs chagrines parce que sculpté à l'image de mon esprit fantôme. Je n'étais rien il n'y a pas si longtemps et j'espère de toutes mes fibres que les tiennes se porteront mieux lorsque qu'elles n'auront plus à me supporter. Je suis désolé, à laisser mourir mon âme trempée mais ne regrette pas de t'avoir transporté au pays de Lilith et ses espoirs rivés sur toi.

    - Et tes rêves à toi, dans tout ça ? Et ta vie ?


Je n'en ai pas, ni l'un ni l'autre et cet amalgame involontaire m'arrache un sourire tant tu pourrais comprendre, si tu suivais le fil de mes pensées. C'est un sourire qui pleure et brule le coin de ma bouche qu'il étire rien qu'une seconde, mais il détient tout mon empire. Les clés de vos univers et le salut de mon âme qui se préserve pour un demain où tout irait bien et dont tu ferais partie, sans avoir à t'insurger contre mes idées et moi. Ma vie, elle est faite de vos rêves et je sais que les miens sont morts-nés afin de bâtir les tiens. C'est simple, tellement évident que ça épure ma vision ; je retrouve tes yeux et ne reconnais plus ceux d'avant les aveux, quand mon cœur battait sainement.
Je suis muet dès que le sommeil m'emporte, aveugle aux espoirs qui me sont propres et serai à jamais le traducteur de vos rêves, le messager vibrant de votre tête pour ses promesses. Une page du grand livre qu'est votre vie, un petit rien de paradis. Nobody.

    - Qui se battra pour eux, si même ton cœur ne le peut plus ?


Je le sais, que mon cœur n'a pas le droit au repos, et qu'imaginer mourir c'est vous abandonner un peu. Mais entends que la mort est le seul rêve qui soit à ma portée, l'unique présage de ma ligne droite, déjà toute tracée. Tes douleurs me chantent que cette route ne passe pas par toi et si je postule de mon sang pour imaginer, c'est pour m'inventer un détour, quelque chose du pur qui t'aimerait et me verrait être aimé en retour. C'est stupide, aussi crédule que soudain mais je n'y peux rien et ne réclamerai jamais la moindre excuse pour savoir t'aimer et deviner un lendemain sans moi où tu vivrais enfin.

C'est ta sœur, qui se battra pour eux. L'élite et tous les héros assumés qui ne vont pas se saigner aux quatre vents par plaisir de faire le bien. Je ne suis pas fait pour durer. Suis résolu depuis très, très longtemps à cette idée. Tout ira bien tu sais, ce ne sera qu'un mauvais moment à passer, et puis.

    - Comprends que je n'ai pas choisi de mourir un peu à chaque fois que je monte un Paradis pour vous.


La douceur de ma voix me choque tant elle marque un important contraste avec la sienne qui pour toujours m'agresse. J'avoue une vérité qui me possède et pour la première fois, me confesse. J'adore mon pouvoir et la possibilité dont je dispose de vous faire rêver. Un autre que moi à la personnalité plus affirmée aurait sans doute abandonné l'idée d'agoniser, mais j'ai été choisi moi par cette magie vieille comme le monde qui me veut pour l'éternité votre bourreau enchanté, quitte à ne plus être ensemble. J'imagine que mon cœur a ses raisons et chacune d'elle symbiose plusieurs éléments qui confondus te ressemblent.

    - J'ai jamais rêvé Sephie, jamais. Pourquoi ?...


La douleur me perce à jour, je m'étrangle à la sortie de son prénom dont chaque lettre reste suspendu à la première, emportant mon coeur sur lequel elles étaient resté rivées. Un sourire me mord le ventre et j'aimerais le crier encore, pour la forme.

    - Pourquoi est-ce que tu prends mon sort à cœur, comme ça ?


Je t'en prie, ne me laisse plus te faire du mal, ne m'écoute plus, n'entends pas. Je ne devrais pas te toucher, c'est pas écrit, c'était pas programmé et jamais je n'aurais du être capable de t'atteindre. Tu es universellement reconnue comme étant plus que moi, plus que tout et les espoirs que je m'invente en pensant à tes yeux lorsqu'ils me défendaient encore. Ne me laisse pas. Je ne suis que moi. Épouse mes formes et laisse-moi faire de nous un ensemble qui suffirait, même sans rêver.

Revenir en haut Aller en bas
Puppy Doll
Puppy Doll


Nombre de messages : 130

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptySam 9 Avr - 15:15

    Je suis malade des atrocités du monde et de la douleur qu'elle engendre. Malade d'un virus que porte en son sein l'humanité, demeurant le plus grand fléau de tous ses anges qui ne devraient pas vivre une agonie que le monde leur a insuffler, pour mieux les briser.
    Tu vaux plus que ça, plus que tout. Ne laisse-pas ton coeur saigner des rêves qui ne t'appartient pas.
    Bats-toi Hayden. Bats-toi, pour toi.


      - Comprends que je n'ai pas choisi de mourir un peu à chaque fois que je monte un Paradis pour vous.


    Le miel de sa voix enrobe ses mots et panse ma colère qui, lové contre mon cœur, n'attend plus désormais qu'un coupable à blâmer pour les offenses faites à ta beauté.
    Je pourrais enflammer le monde pour laisser ton cœur battre et priver ton âme de toute cette douleur qui lui est associée.
    J'emmerde avec un superbe hallucinante, toute dessinée à l'encre des yeux de ma sœur, et un peu à la couleur des tiens, ce monde qui ne sait que torturer les anges. Je le saccagerais pour mieux voir l'injustice qui le fait vibrer suffoquer jusqu'à finir par s'étouffer. Je lui égorgerai son fils, si je pouvais. Pour te sauver.
    Et si tu n'as pas choisis de mourir, ne meurs plus. Ne les touche plus. Prives-les de la beauté de tes illusions, sans le moindre regret. Personne ne mérite un présent aussi pur que celui qui sommeil dans le creux de tes mains.


      - J'ai jamais rêvé Sephie, jamais. Pourquoi ?...


    Je mords ma lèvre, qui souffre milles morts de le savoir privé de cette lumière qu'il allume au prix de ses battements dans le cœur de tout ceux qu'il a un jour effleuré.
    Tu ne rêves pas, parce que tu es trop bon pour te résoudre à la faire. Parce que tu as épousé les rêves des autres et laissé les tiens crever.


      - Pourquoi est-ce que tu prends mon sort à cœur, comme ça ?


    Parce que dès l'instant où ton regard à croiser le mien, la partie la plus noble de moi m'a été rendu, le temps d'un rêve que tu as volontairement saigné pour moi. Parce que mon coeur entier me hurle que jamais, un être tel que toi ne devrait avoir à souffrir d'être aussi pur qu'il l'est.
    Je le fais parce que... Parce que tes pas t'ont guidés jusqu'à moi. Parce que je le veux, faute de savoir si je le peux.


      - Parce que tu ne le fais pas.


    Une promesse nouvelle s'ancre dans mon cœur, et abime la distance qui me sépare de lui. Je sais, à ne plus douter, que tu seras la nouvelle étoile pour laquelle je lutterai. La seconde, d'un éclat presque aussi beau que l'est celle de ma sœur, tout là haut.
    Ma main trouve son cœur, et je pris de le laisser battre pour le reste de son éternité. Plus jamais, il ne devrai avoir à s'arrêter.

    Ma Lilith, si je promets de le sauver, dis-moi que tu m'aideras. L'héroïne, c'est toi. Je ne sais que me révolter et lutter contre le vide que ta présence a su crée.
    Ma merveille, sauve-le. Pour lui, pour moi.


      - Tu es un ange, Hayden Smith.


    Et toutes les vérités de l'univers s'accordent sur ce fait. Elles chantent ton nom à s'en épuiser, et enivre l'air d'une ode en l'honneur de ta bonté.
    Lilith t'aimerait, aussi surement que ton âme et la sienne proviennent d'un arbre unique, détenteur de merveilles si parfaites que le monde ne peut que les abimer.
    Seuls les anges méritent d'être sauver.

      - Cesse de vendre du rêve à tout ces gens qui sont infiniment moins que toi... Cesse de te blesser, et tu vivras, pour toi. Tu rêveras.... Dis-toi que ce serait mon rêve, à moi.


    Puisque tu ne sembles vivre que pour les rêves des autres, fais battre ton cœur, pour celui là.
    Sauve-toi de toi, promets-le moi.


Dernière édition par Sephie le Mar 19 Avr - 11:59, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nobody
Nobody


Nombre de messages : 187

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 2:39



Je ne sais plus que sa lèvre qu'elle mord et lentement mon cœur appose un mutisme étrange sur sa chevauchée, espérant du fin fond de ses battements la présence d'un petit espoir qui irait guérir ses blessures et assourdir mes chances de mourir. Mes peines en sourdine, je calme ma respiration du mieux qu'il reste à mon cran. L'envie de la toucher me brûle si fort que mes veines semblent toutes disposées à exploser. Les mots d'une journée remplie d'extase et de chagrin me mangent doucement les entrailles, j'essaie d'imprimer mon corps tout entier de ces sentiments que ma tête peine à contenir. Je souffre d'un manque de vous et souhaiterai à jamais pouvoir vous contempler.
Je souffle l'incertitude de ma réalité disloquée et pense à toutes ces êtres que j'ai brisé, miroirs de mes vaines douleurs. Je m'imagine avoir brisé à chacun une cheville tant leurs âmes boitent de me croiser désormais. Je les reconnais parmi des milliers quand leur regard pose sur moi cette empreinte du mal, une malédiction gênée de me savoir leur juge et bourreau. J'aurais pu créer une entaille profonde sur leur front, l'humiliation n'en paraitrait pas moins grande. Et c'est une peur immonde, calquée sur toutes les vôtres, qui cette fois fend mon univers brulant de ne pas se savoir pardonné.

    - Parce que tu ne le fais pas.


C'est vrai ! Et l'immensité de ce propos me révolutionne, j'ai cette impression d'être un réanimé conscient, le sujet d'une science nouvelle qui se souvient du gout de mon sang. Sa voix me régale quand ses mots, eux, déracinent quelques unes des convictions les plus profondément ancrées en mon cœur souillon. Je pense ne pas mériter un ange gardien, surtout si tu venais à me prêter le tien.
De nouveau, je guette le moindre des gestes qu'elle esquisse avec cette absolue grâce dont elle semble ne pas avoir conscience. Définitivement magique, elle fait mon âme se fendre afin que sa perfection vienne s'y loger. Pour la première fois de ma vie, un trou béant parait me compléter.

Je retiens mon souffle alors qu'elle tue avec une rapidité aussi tendre qu'éblouissante, la distance qui nous maintenait cruellement proches, avec cet interdit de nous toucher. Une seconde me voit regretter cette pensée, sachant avec douleur qu'elle n'irait pas caresser la moindre parcelle de moi, même si elle le pouvait. Mais meurent les idées, sombrent les envolées à la noirceur opaque quand ma vue comprend, quand le soleil reprend sa course et nous éternise pendant un rien qui suffit à me faire renaitre.
Sa main sur mon cœur. J'ignore qu'il existe un monde, à cette seconde. Et qu'elle ne s'inquiète pas si elle ne le sent pas, il a simplement évité plusieurs battements en la sentant approcher. Sa course reprend et j'essaie de taire sa maladie, lui intime des ordres fichus de ne pas savoir se faire écouter de lui. Reste calme, ce n'est pas le moment d'imploser.

J'ai envie de l'excuser, de me faire son messager pour lui dire combien je suis désolé qu'il batte d'une manière si étrange. Mais son regard me parle, ainsi tout autre se tait.

    - Tu es un ange, Hayden Smith.


!! Une avalanche de sentiment dépoussière mon existence au complet. Une envie infantile ronge mes yeux qui se retrouvent perdus de compléter pareille beauté, quand elle répond à mes espoirs fanés. La conviction de ses yeux me fait flancher et je m'imagine sombrer sans sa main pour me retenir de la quitter. Je me sens redevenir le gamin que j'ai été un jour, avant de me résoudre à ne plus être tout à fait et je vois toutes mes certitudes être remplacées, désormais. Parce que... je crois rêver.
Sa peau me tente comme jamais et je vogue à mes ambitions qui prennent la couleur de ses yeux, de ses lèvres, de ses cheveux... Ma lèvre douloureuse me chante qu'elle souffre et je m'aperçois alors que je la mords avec une force rare, inhabituelle depuis mon soliloque au trépas. Je ne savais pas, n'avais aucune idée que j'avais un contrôle quelconque sur mon corps, jusqu'à te voir l'adopter.

    - Cesse de vendre du rêve à tout ces gens qui sont infiniment moins que toi... Cesse de te blesser, et tu vivras, pour toi. Tu rêveras.... Dis-toi que ce serait mon rêve, à moi.


En vérité Sephie, je n'avais aucun moteur pour diriger mes raisons de marcher, jusqu'à toi. "mon rêve, à moi"... et mon horizon se creuse, amoureux tendre de cette voix qui charme toutes mes douleurs, atrophie les battements de mon cœur en pleine conversation avec sa main. J'imagine les histoires qu'il lui chante et l'envie de la lui ravir me hante. Il doit lui raconter ce sentiment nouveau qui l'habite et la rareté précieuse de cet instant qui le guérit grâce au magique contact de sa peau, très près de moi.
L'envie de parler, elle, me quitte. Quand je me sens à la fois capable de rire, hurler, pleurer, mourir, chanter. Un pays nouveau étend ses possibilités dont l'absolu relief m'éblouit d'inconnu. Le présent se rappelle à moi en bâtissant de hautes barrières autour de nous et je sais à m'imaginer être aimé que la vie durera tant qu'elle le voudra. Ma vision se limite à elle, et puis, avec langueur à sa main contre mon cœur.

Je sais à sentir mes maux siphonnés et ma vie tremblante de n'être pas grand chose, que je ne résisterai pas longtemps à la flamme qui ronge mes doigts lorsqu'ils ne rejoignent pas les siens. Je décide d'agir pour moi, pour la première fois depuis... ô maman, depuis la naissance du temps, et passe ma main droite sous mon t-shirt, effleure mon ventre avant de le dénuder et recouvre la main de Sephie de la mienne, coupée par le textile dont la finesse me brule.
De mon pouce, je caresse ses phalanges quand tout le reste de ma peau jalouse hurlerait de ne pas pouvoir l'imiter. L'idée de ses cheveux répand un courant électrique en moi tant j'aimerais être rendu capable de les toucher sans saigner. Ma prison de chair se trouve impuissante face à l'évasion de mon cœur qui seul ce soir ira danser.

    - Je te promets d'essayer. Je te promets.


De tenter de sauver mon corps si l'occasion vient à se présenter bientôt, de me relever quand toute la vie me hurlera qu'il est grand temps de se quitter. De n'abimer personne, pas même le Hayden qui dort en moi, quelque part. Pour toi et les rêves qui eux aussi sommeillent en ton coeur, s'imaginant être couchés sous mes doigts. Je meurs d'une toute autre manière en ne pouvant pas la toucher, l'approcher encore. Je promets quand ne reste du monde que le magnifique et son roi. Je ne sais plus rien sinon Sephora...
Sa peau, l'infime et moi.



Dernière édition par Mr Nobody le Jeu 21 Avr - 1:12, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Puppy Doll
Puppy Doll


Nombre de messages : 130

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 23:21


Mes maux, ailleurs décuplés, s'apaisent au son de son cœur qui semble me promettre que très bientôt, je la retrouverai. Il compose un couplet à la gloire de la reine de mon univers qui, quelques instants auparavant, avait trouvé mes bras grâce à la seule force de sa bonté. Apaisé, mon être écorché ne souffre plus qu'un moitié d'une absence qui ne saurait être réparé, puisque Hayden et son cœur parfait jure au mien que l'offense qui m'a été faite lorsqu'ils me l'ont arrachés sera très bientôt réparée.

Et son cœur, sans un arrêt, ne cesse de chanter la plus belle des mélodies, sous mes doigts. Il berce mon âme entière d'un chant qui trouve écho dans ma chair, et fissure le monde d'une symphonie nouvelle, aussi brillante que belle, forte qu'éternelle. Puissant, il révolutionne de ses battements un présent qui ne demande que ça, voit se dessiner à futur qui n'appartiendra qu'à lui, qu'à toi.
Et la promesse d'un lendemain lumineux, parce que vivant, filtre à travers mes yeux époustouflés de ne savoir quitter les siens.

Et là, le temps déraille de ne savoir comment survivre à son toucher, lorsque sa main recouverte rencontre la mienne. Je n'en reviens pas, et m'en veux d'aimer une caresse qui me promet que la vie peut être belle, parfois, même amputée et amoindrie d'une lumière que je brûle de retrouver.
Je souris comme je pourrais pleurer, et me surprend à maudire ce morceau de tissu qui sépare ma peau d'une autre, hors de portée. Je n'ai pas le droit de le toucher de mes intentions souillées.
Oh ma Lilith, pardonne-moi de vouloir ce contact autant pour tes yeux que pour moi.


    - Je te promets d'essayer. Je te promets.


Je ne comprends plus rien, n'ai conscience d'aucune autre réalité si ce n'est lui, et me dis qu'à nouveau, un Paradis est en train de se créer. Pourtant, son cœur, lui, ne cesse de chanter.
J'écorcherai le ciel s'il détenait les réponses aux questions que je tais, tant je tremble de ne pas connaître les raisons de cette lubie nouvelle dont ma raison ne veut pas, tant elle ébranle chaque certitude de mon univers.
J'éprouverai ce monde dès maintenant, pour laisser mon âme retrouver cette part d'elle qui lui a été arraché, qui elle, saurait comprendre mon corps qui crève ne de pouvoir le toucher. Lilith, explique-moi... Pourquoi ?
Une mer de sentiments emporte mon cœur, qui, pour la première fois depuis... jamais, s'émeut devant un autre être que celui qui retient en son sein son autre moitié.
Ma Lilith, nul autre que toi ne devrait avoir le pouvoir de m'atteindre, jamais.
Rien ne devrait exister, au delà de toi, ma merveille. Tu es la souveraine de mon existence entière, qui ne jure que par toi... Alors, pourquoi ?


    - Si tu pouvais rêver...


Ma phrase se meurt dans un sanglot étouffé de me savoir ainsi malmené par l'esquisse d'un sentiment nouveau que ma raison renie tant elle le hait.
D'un « jamais » plein de promesses que mes lèvres scellées refusent de laisser passer, je jure de n'avoir voulu ce que mon cœur voit se profiler. Jamais ma vie ne s'est vu ainsi tourmentée, de vouloir plus que ce qu'elle n'avait. Il n'y a jamais eu que Lilith dans mes pensées, et chacun de mes battements lui était tout destiné.
Fais-moi oublier que mon cœur se déchire pour t'y faire rentrer.


    - ...Dis-moi à quoi ressembleraient-ils, tes rêves ?


Dis-moi que tu rêves d'un quelque chose, quelque part, qui ne te reteints pas là. Que tu rêves d'un sourire, d'une voix que je ne connais pas et que je haïrais doucement pour ne pas en être détentrice. Dis-moi que ton coeur, une fois pansé, t'emmènera au loin.
Dis-moi que ton monde ne peut accepter un être qui soit immensément moins que toi, et je tuerai ce petit espoir en moi. Je le noierai, pour faire de ton image, un rêve cristallisé.
Et mon cœur ne cessera d'appartenir à ma sœur, tout entier.

Dis-moi que tu n'as pas besoin de moi, que je cesse de flancher, à l'idée de ne plus vouloir te quitter.

Revenir en haut Aller en bas
Nobody
Nobody


Nombre de messages : 187

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyJeu 21 Avr - 4:43



Plus rien sinon la peine qui a logé son monstre dormeur dans une paire d’yeux moins beaux, loin de tout et du temps, si peu proche de nous. Sa peau sous mes doigts habillés d’un enfant tissu, d’un nourrisson qui boit à ma place la douceur de sa peau et s’en régale jusqu’à me la laisser deviner, et me faire trembler. Je deviens l’apocalypse de mon univers qui tout entier gravite autour d’elle, devenue mon centre reine. Mes étoiles amoureuses des siennes éblouissent mes yeux qui en souhaitent d’avantage, émus par la vision des ces astres perdus, égarés entre nos deux visages qui s’apprivoisent. Mes vérités se succèdent jusqu’à mourir d’une apostrophe teintée par la tentation de sa chair contre ma chair.

Je sens chacun des anges et démons suspendus aux lumières d’un monde étranger réclamer une berceuse à sa voix trop douce pour être vraie, même si les accents de sa colère pêchent encore mes envies qui portent un blâme, à vie, honteuses de l’avoir blessées quand mon cœur tentait de fuir de ses rires boiteux. Il lorgnait sur un mur qui aurait pu le protéger d’une vérité trop grande pour lui, mais rien n’y fait : il tombe. Fou de désirer et des possibilités qu’ont ses bleus de guérir, il se permet de croire en ses chances, quand les autres couleurs chancellent, jalouses de ne pas se trouver si près de sa peau, doucement posée. Il se murmure une petite mort dans ce souffle qui menace de se perdre, confondu dans un vent de tendresse nouvelle. Mon cœur lèche ses plaies, comme d’autres aime les saler. Il se chante une promesse depuis que la main de Sephie le caresse.

Mes sens exacerbés jureraient que Sephie m’appelle tant elle m’attire et j’en veux comme jamais à ma peau de n’être que ce pas grand-chose qui suffit et me tuera. Mes espoirs déserteurs se voient punis quand sa bouche me manque et j’ai déjà le mal de sa voix. J’ai besoin d’un rien, un souffle de Sephora.

    - Si tu pouvais rêver...


Je souris, charmé par cette idée qui me parait aussi brute que lointaine. Le mystère des rêves portent le sucre de sa voix quand ils se contentaient de n’être qu’un noir ambiant, avant. C’est une étincelle que sa vie porte à mon manque de tout et déjà une addiction sensible s’empare de moi, elle est là depuis longtemps, était cachée dans la pluie qui fut mon nouveau baptême, faisant de moi un début d’Hayden.
Les larmes sur sa langue sont une vraie torture pour la mienne qui aimerait lui chanter n’importe quoi, lui rendre tout ce à quoi elle a droit, l’aimer, rien qu’une fois. Je m’imagine à travers toi et c’est le regard que tu portes sur mon corps devenu plus que son étrange magie qui me dit que peut-être, peut-être.

    - ...Dis-moi à quoi ressembleraient-ils, tes rêves ?


Touché, brûlé. Amputé de son manque.
Mon cœur trébuche et piétine les bouts de lui poussés à la trappe par un mal étranger, j’espère que ce chahut aussi bref que soudain ne lui rappellera pas que le mal habite chez moi et que je l’aide seul à me manger quand il commence à se fatiguer. Je trouve en son émoi le retour de cette maladie entretenue mais ne parvient pas à regretter que ses frasques nous trahissent, lui et moi. J’aime tout et ne le cache pas.

L’évidente réponse se trouve sous mes yeux, à des années de moi. Elle est là, au bout d’un combat qui regarde les saints et nous verrait entiers, chacun récompensé de cette part de nous qui nous aurait toujours manqué. Mon aveu imprègne tout mon être, se couche sur mon front qu’il laisse s’animer en cette moue qui me voit l’adorer, il danse sur mes lèvres qui ne retiendront pas longtemps sa musique et laisse frémir ma vie, juste en dessous de ses doigts. Mes rêves pensent : Sephie au paradis, avec une pensée pour moi.

    - A toi…


Mon souffle se perd, violent tant sa force est vraie. Il me fait mal à être capable de l’effrayer. J’approche mon visage de ses traits magnifiés par cette proximité qui me brule de part en part. C’est maintenant déjà trop, ou pas assez. Ma main libre vogue autour de ses cheveux et je meurs, jure tout ce qui fait de moi un vivant malgré moi, je meurs de n’être qu’un cœur en prison. Je resserre mon emprise sur sa main, me sentant capable de chavirer quand son parfum imbibe mes pensées pour y rester, les peindre et me faire rêver en grand.
Cette vie me parait fragile et mon souffle court rapporte à tout mon être qu’il espère, ce fantôme, être ravi par son essence pendant des années. Celles qu’il me manque, celles que j’ai volées. Je les imagine te ressembler, plus que jamais. Ils sont tiens depuis la pluie, seront là jusqu’au Paradis.

    - Ce sera toujours toi.


Le murmure de mon rêve à moi. L’idée éternelle du bonheur telle que je la ressens et l’aimerai pour le temps qu’il reste à mon cœur. J’aime tout ce que je vois de tes yeux depuis ceux de ta sœur et puis les miens, suis fou de n’être qu’un faux rêveur. Je t’ai connu sous la pluie et désormais toutes ses perles portent ton odeur. Le chagrin de n'être rien te le dit Sephie : Je t’aime à l’agonie.

Revenir en haut Aller en bas
Puppy Doll
Puppy Doll


Nombre de messages : 130

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyVen 22 Avr - 19:39


Mon rêve à moi, se dessine sous mes doigts tremblants de sentir la chamade d'un cœur qui bat. L'esquisse commence d'un coup de pinceau, dépeignant un monde d'un vert si parfait qu'il ne peut qu'insister au songe. Le vert de tes yeux ma Lilith, bien plus que celui des miens. Il colore le monde d'une bonté encore jamais effleurée, fait danser des mirages d'une splendeur inégalée.
Le son d'un rire se mêle à celui du vent, qui désamorce de sa lumière chaque ouragan, et vêtit la terre d'une harmonie telle que je pourrais en pleurer. Le soleil chante, dans ce songe là, compose une requiem à la gloire des anges le font briller.
Mon rêve à moi, prend naissance dans le sourire de ma Lilith. Et dans les accords de quelques pas mineurs, la concordance de souffles majeurs, c'est la beauté de ton sourire que l'on y retrouvera, habillée par la promesse d'un cœur qui jure que jamais plus, il ne faiblira.


    - A toi…


Quelques étoiles esseulées murmurent sur l'oreiller de mes songes éveillés d'improbables contes, des chimères stupéfiantes à mon cœur qui n'en revient pas. Mon cœur s'emballe, s'enraye et déraille tant il ne comprend pas.
Et dans un souffle, son être supplante tout un monde qui s'efface. Son visage éclipse un univers qui ne parvient à lutter, et son cœur murmure sous mes doigts qui, rendus ivre dans le creux d'un mouvement, prient sa peau de trouver la mienne. Rien ne subite, autre que son regard, devenu boussole de mon âme qui hurle pour cette part d'elle qui lui a été arraché.
Tout ne se résume plus qu'à cela : Ce douloureux vide dans mon cœur, et toi.


    - Ce sera toujours toi.


Le goût de mes larmes flirte avec mes pensées qui, envoutées, ne saisissent plus rien au temps qui défile et semble nous oublier dans sa course effrénée. L'envie de pleurer m'oppresse, tant je ne maitrise plus rien de ma raison qui se déchaine.

J'aimerais, de mon être entier, pouvoir jurer à la tienne que la réciproque est vraie. Mais je n'ai rien à offrir, si ce n'est la moitié d'un cœur scindé, lésé de sa plus belle moitié. Et dans le quotidien de mon âme estropiée, un seul nom embrase mes rêves pour les faire briller.
Ma Lilith, reine d'un empire, de mon royaume, à moi. Elle impose sa souveraineté, et mes astres même ne répondent que de sa seule volonté Sans elle, mon cœur, ma tête, mon âme ne répondraient plus, ne seraient pas. Il n'y a pas de vie dans mon Eden, au delà de la sienne.
Je ne peux t'offrir que quelques arabesques, des soleils couchants d'aquarelles, la couleur d'un ciel qui pleure des flocons de neige... La parcelle de quelque chose bien plus grand que je ne saurais l'expliquer, de plus sacré que tout les dieux réunis, et toutes ce divinités.
Faire, de toi, la teinte d'un univers qui ne jure que par elle.


    - Tant que ton cœur battra, je serai là. Je serai là.


Je serai là, à te toucher du regard, pour laisser à ton cœur cette paix que lui plus que tout autre est en droit de réclamer. Jusqu'à ce que tes rêves se lassent de moi, que ton esprit comprenne que tu mérites bien plus que moi, je serai là.
Tu es un ange Hayden, et le ciel te doit bien plus que ça, irrémédiablement plus que moi. Je ne suis pas comme toi, ne reluis pas, ai brûlé mes ailes d'enfant depuis bien longtemps, à la lueur d'un amour bien trop grand pour qu'on puisse le mesurer. Et mes pensées s'épanouissent, gorgés de ferveur, comme mes pleurs se languissent d'elle, emprunts de fureur.
Je sauverai les tiennes de l'incendie qui embrase ton cœur à chaque nouveau contact de ta peau contre une autre, étrangère, qui ne le mérite pas. Voici ma promesse, à moi.

Mon bras, perdue contre mon flanc jusque là, se dresse et laisse mes doigts trouver son épaule habillé, le suppliant d'une pression d'abaisser sa main qui encore flirte près de mes cheveux qui crèvent doucement de savoir que jamais, ils ne connaitront la sensation de danser sous tes doigts. Tu ne peux me toucher, pas maintenant, pas après ça.
Tu as promis toi aussi, souviens-toi.


    - Promets-moi encore...


Promets-moi encore que tu ne saigneras plus ton cœur. Promets-moi encore que tu laisseras les rêves des autres, que tu ne les feras plus vivre au prix de ses battements.
Promets-moi encore que tu te battras, aussi longtemps que ton cœur ne rompra pas.
Revenir en haut Aller en bas
Nobody
Nobody


Nombre de messages : 187

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyDim 28 Aoû - 22:41


L’énergie du bonheur pulse dans mes veines. Elle baptise l’essence qui me carbonisait le cœur, la chasse hors de moi avec une ardeur qui m’enivre. Nobody n’est plus son propre roi, cette vieille âme minable et esseulée qui dans son corps trop étroit se sentait étriquée, oppressées par les murmures de ceux qui vivent heureux. J’ai longtemps survécu sans penser à m’amputer du trop, du surfait. Du « sur », je sais. Mes années, les fausses, les vraies, se chahutent et flirtent avec une collision qui ne me saigne plus. Qui ne me griffe pas. Transi d’extase, je ne suis plus tout à fait moi. Hors de tout, loin de mon propre corps dont les mouvements paraissent vains, je pense par mes yeux, laisse tomber les pansements malheureux. Mon cœur suinte mais a cessé de crier. Il chevauche, souffle des vérités. Je ne suis plus qu’une envie mature de vivre, de vivre, de l’aimer.

Ma propre voix me parait grave, changée. Comme composée par un autre qui ailleurs aura décidé de l’épaissir, de la pousser au vide afin qu’elle gagne en grandeur et n’ait pas à plier sous tous les aveux qu’elle supporte. J’aime et suis capable de le dire. Mon timbre chaud est celui d’un homme qui m’impressionne. Qui me manque. Qui tremble et se relève, un sourire mordant ses lèvres rosies par l’espoir d’être et de demeurer.

Sephie et ses yeux. Ces yeux… me happent vers un lendemain qui me couvre de promesses certaines. Sures et belles. Ils tremblent comme les moindres fibres de ce moi qui tout doucement s’évade, espérant s’agripper à la magie d’une autre âme qui m’adopterait et me laisserait vivre, vivre et l’aimer.

    - Tant que ton cœur battra, je serai là. Je serai là.


Elle sera là. Je souris tant je la crois. Mon ventre aussi y croit tandis que ses entrailles espèrent encore. Convaincu jusque dans ma propre mort, je sais qu’elle dit vrai et cette immense déclaration m’échauffe le sang. Je crois que je comprends les pulsions des gens heureux. J’aperçois les frontières du pays d’où viennent les rires et leurs échos me rattrapent avec une violence inouïe. Je m’entends fou à lier, pris d’un hoquet qui finalement, me va bien. J’ai au bord du cœur l’écho de tous mes rires d’enfant, mes insouciances adolescentes et ma première émotion joyeuse, hymne d’amour et de vie. Le passé dérivé mêle son bonheur à mon présent qui y croit, qui comprend.

Alors mon cœur battra, Sephora. Parce que la rime est belle et que c’est la vie, qui m’emportera. Pas la douleur, ni le sang. Pas les regrets et le néant. Non. L’amour, l’amour et le contentement. Je serai la brume de mes éclats de joie d'avant et rattraperai le temps passé à me désaimer, tordu par un rire qui me rendra capable de te toucher. Je te jure que je vivrai. Si fort que j’en fais trembler l'air du temps.

J’ai cette petite impression de m’évanouir, alors qu’elle pose ses doigts fins sur mon épaule. J’espère ne jamais, jamais m’habituer à ce contact qui m’électrise. Un frisson prend naissance sous sa main et vient danser, cogner, mordre ma peau jusqu’au bout de mes propres doigts qui soudain me paraissent maladroits. Ils quittent ses cheveux et mon bras retrouve sa position de coutume. J’étreins sa taille d’une pensée si forte qu’elle doit la ressentir. La touche avec une tendresse curieuse qui câline ma peau autant que la sienne… de mon côté des prunelles. Dans ma tête, oh je vis, je vis tant je l’aime.

    - Promets-moi encore...


C’est d’accord. Chaque minute de tous les jours si tu le veux. Je souris d’abord, comme je ne m’étais jamais senti sourire. Jamais. Jamais. Une chaleur venue de loin empourpre mes joues qui, surprises, se pensent mordues. J’inspire son parfum qui tapisse ma chair vive, mes couleurs, mes envies. Une promesse sera dite.
Mais soudain, l’obscurité se fait. La lumière meurt et je sursaute, choqué par la disparition soudaine de ma vision du ciel. Manquant de peu la peau de ses doigts, je murmure son prénom. Pour m’excuser, l’adorer un peu, entendre mon souffle courir sur son visage. Le savoir toujours là, près de moi. Doucement, mes yeux s’habituent à la semi-pénombre et le monde me revient comme une gifle. La boutique. Les objets. Un boutiquier ? C’est vrai… mais bien moins qu’elle. Moins véritable que les fantômes de mes rires et la promesse d’un avenir. Moins vrai que Lilith, que leurs bras. Bien moins beau que ma Sephora.

L’homme bougonne une requête que je ne saisis qu’à moitié, nous invite à sortir, me chahute du regard alors qu’il ne comprend pas. Qu’il ne saisira jamais. Tout le mal qu’il a causé. Les tords qu’il aura fait. La magie, qu’il a fait s’éteindre au creux de sa main qui aurait pu nous garder pour toujours otages de nos espoirs vains.

Je recule de quelques pas, sens la lumière du reste du monde taper contre mon dos et projette mon ombre sur le visage parfait de l’ange de son ange. J’aimerais l’embrasser, juste frôler les friandises imbibées sur ses lèvres superbes et garder encore son gout contre ma bouche. J’entrouvre les lèvres, mes mots vieux de plusieurs siècles toujours couchés là, à n’avoir été pensé que pour Sephora. J’ai l’urgence de lui dire que rien n’est terminé, qu’elle me possède. Que je vivrai, vivrai et l’aimerai.

    - Je te promets. Je te promets.

Revenir en haut Aller en bas
Puppy Doll
Puppy Doll


Nombre de messages : 130

├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 EmptyVen 2 Sep - 8:10


Suspendue à ses yeux, j'attends la promesse d'un n'importe quoi qui suffira à bercer mes craintes nouvelles et les mener vers un sommeil serein où nul ne saurait les raviver. Et j'espère de mon cœur entier que les promesses sont, selon lui, revêtis du même caractère sacré que celles que je me plais à chanter, quitte à crever afin de les voire devenir vraies. J'espère de mon cœur entier, et jure que même ses fragments morts et envolés jusqu'à elle en tremblent également.

Mais soudain, le monde chancelle et nous avalent tout entier pour ne laisser place qu'à une symphonie étrange dont la source semble prendre racine dans les profondeurs même de son âme. Une pulsation aussi angoissante qu'effrénée, comme les tam-tams d'un peuple sourd crachant au monde une ode nouvelle à la gloire d'un bonheur à soustraire.

Tout cet univers, si noir, et gris, et blanc, uniquement rythmé par cette mélodie prosélyte s’il en est, chancelle d'une mélancolie bénie, qui, apposée contre ma peau choquée, la fait frissonner. Je ne suis plus rien face à cette vérité inédite, à son cœur qui chante, promet ; face à mon prénom sur ses lèvres, jurant milles dogmes et faisant vibrer les contours d'un monde qui ne demande que ça pour enfin exister vraiment.

Et l'odieux coupable de ce sentiment d'urgence naissant se présente sous le son d'un grognement que je refuse d'écouter, de retenir, d'assimiler. Je ressens le besoin pressent de le frapper dans les tibias, de lui cracher milles atrocités au visage, de commettre un je-ne-sais-quoi suffisamment violent et offensant, le punir d'avoir ainsi ruiner l'éphémère beauté de ce moment qui me trouble tant elle me touche.
Parce que tout m'échappe, je maudis l'instant pour ne pas avoir pu panser ses maux et comprendre les miens avant que son crépuscule nous avalent.

Alors, à défaut d'avoir pu chercher une réponse aux « pourquoi » incessants de mon crane qui, paumé, ne cesse de s'affoler, je note une dernière fois les ombres de son visage et les battements de son cœur, les sentant déjà me fuir à chaque pas qu'il fait. Et s'il n'existe aucune place pour lui dans mon monde, je lui en créerai une.

Chaque heure de chaque jour, et ce depuis toujours, est sous sa loi à elle, ma merveille ; mon temps et mes saisons n'existent que pour trouver écho en ma jumelle.
Mais je promets, sur son cœur d'ange et chacun de ses battements, de greffer à mon horloge une heure nouvelle, soumise à son règne. Une cinquième saison, à son nom.


    - Je te promets. Je te promets.


Et je craque un sourire, promets à mon tour tout ce qu'il voudra, tant que son cœur battra. Promets de battre le destin, la fatalité et les moires pour laisser son cœur trouver la paix et marteler sous mes doigts pour encore toute une éternité, en paix. Vaincre Atropos, pour laisser ses sœurs filer ses jours et sa vie, tirer pour lui un fil aussi doré que le bonheur qu'il est en droit mériter. Les tromper comme le fit Apollon, et marchander une vie pour lui, infiniment plus longue que celle dont les battements furieux de son cœur mis à mal ne lui promet. Et qu'importe que les moires sachent mieux que personne se jouer de nos destins. Et qu'importe qu'elles se veuillent reines, qu'elles tissent le sort de tout les humains, se plaisant à chanter que personne n'échappe au sien. Je les saignerai s'il le faut, les rendrai aveugles à cette comédie qui le veut si beau et bon qu'il ronge son fil jusqu'à l'agonie.
Je jure, sur ma religion, mon temple et toute ma raison que son cœur chantera. Jure sur ma sœur que rien ne l'en empêchera.

Ma main quitte son cœur, effleurant la chaleur de sa peau qui transi ma peau, rêvant du contact de la sienne ; apporte mes doigts à mes lèvres afin de venir à nouveau l'effleurer d'une caresse. Qu'il la porte jusqu'à ma sœur, qui le goûtera et le lui rendra.

Mon sourire tremble, parce qu'il sait cette éternité passée ici terminé, connait la souffrance des « Au revoir ». Je n'aime pas les au revoir Hayden, alors...


    - A bientôt.


Je te promets, très bientôt. Empêche ton cœur de saigner, d'ici là. Pour toi, et un peu pour moi.






(Je n'ai pas relu mon âme, désolée... Mais vraiment, j'ai envie de pleurer, et j'ai peur de tout supprimer si je le fais, juste qu'on qu'ils n'aient pas à se quitter Sad )
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]   ├  Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ] - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

├ Et toi, à quoi ressemblerait-il, ton paradis ? [ Mr Nobody & Sephie ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» « Guy × Sephie & Élie »
» ─ Fake it | Sephie & Bam ─
» •• Cannonball | Sephie & Garry ••
» ├ Rendez-la moi. [ Lilith & Sephie. ]
» |- Le paradis d'Allie - [ Royal Pain ]
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVIOR HIGH × heroism's slaves. :: SUPER NOUS :: - Sujets terminés-