|  Sujet: Re: |- J'abimerai ce silence assourdissant | Purity  Lun 21 Mar - 21:49 | |
| J'en ai mal à la tête de ses bêtises, j'en ai marre et je ne sais pas.
Je me demande ce que je fais encore ici, debout, à marcher. Sans comprendre.
Je me tue à lui parler plutôt que de m'en aller. Faut que je courre loin d'ici, le plus vite possible.
Faut que je le fuis autant qu'il faut que je fuis ma vie, je soupire et ne sais même plus si j'ai envie de l'entendre.
D'avoir la réponse sur le mystère Néné, de toute façon, je sais que quoi qu'il réponde, je ne le croirai pas.
C'est juste comme ça, lorsqu'on dit des tonnes de conneries à la seconde, on fini par passer pour fou.
Ou alors ça vient d'ailleurs, d'une autre raison, bête et illusoire, ça vient d'un don.
- Néné, c'est une dent de bouc.
Ah oui, d'accord, voilà. Manquait plus que ça.
J'ai envie de souffler, de crier presque, montrer au monde que je ne veux pas être aliénée.
J'aimerai avoir le courage, de je ne sais quoi. Avoir la force de lui hurler d'aller voir ailleurs.
Sans cette fois lui demander de rester, je jure que cette fois je ne dirai rien.
Je ne demanderai pas à ce qu'il reste avec moi.
Je resterai à ma place, y retournerai. Assise par terre comme je l'étais.
Qu'il me laisse tranquille, lui et son Néné.
Mais pour le moment, je veux que tu penses à la perruque d'un banquier.
Je fronce les sourcils au moment où je me retourne vers lui.
J'écarquille les yeux même, lorsque la perruque de banquier s'affiche dans ma tête.
Et son doigt qu'il faisait tourner j'ai envie de lui couper.
Je m'en veux de cette pensée. Qui prouve que je ne suis pas faite pour ça.
Pour sauver les gens, et me battre pour eux.
Comment je pourrai sauver le monde des vilains
quand je vois que je ne pourrai pas m'énerver réellement contre lui.
Le dingue qui souhaite une perruque de banquier.
Bon sang, qu'elle disparaisse cette image là.
- Une dent derrière un phoque.
Nom de dieu, mais je n'y comprends rien.
Et je sais que je cherche pour rien.
Il n'y a pas de sens à tout ça. Rien de rien.
Et puis je recommence à marcher, parce que je ne sais pas.
Alors je m'anime, à défaut de comprendre.
Je n'ai plus envie de penser, chasse de mon esprit les dernières couleur de perruque qu'il me restait.
Et puis j'essaie de me demander d'où sort le phoque.
Mais même en cherchant bien, il n'a aucune raison d'exister.
Je vais filer, tu sais ? Et te laisser seul, promis, juré, craché.
- J'en ai rien à foutre de ta perruque de banquier !
Alors je stoppe mes pas, lui lance un regard, lui prouve que je suis perdue là.
Même si je l'étais avant, littéralement, il me perd un peu plus à chacune de ses répliques.
J'aimerai pouvoir souffler, lui dire que je ne sais pas.
Que je me répète sans même le voir, que je perds le fil de mes pensées.
De mes idées même maintenant, j'ai mon esprit embué.
Qui ne sait plus penser, je lui en veux tellement de me rendre comme ça.
Je ne veux pas, le refuse, et le subit. C'est juste un homme empli de folie
- Mais je n'en veux pas de la perruque, moi.
Ce n'est pas la mienne, ne me fait plus chier.
J'enrage d'être vulgaire une nouvelle fois.
Je n'ai plus envie de comprendre, plus jamais.
Je veux qu'il disparaisse à jamais de ma vie, de mon esprit.
Qu'il file dans la forêt aussi vite qu'il est arrivé.
- Et à la vérité, je me fiche de qui est Néné.
J'ai mal au ventre, tu sais ? A la tête, et tant qu'on y est, jusqu'au pied.
Si je m'assoie à côté de toi, tu te relèveras ?
Tu me briseras ? Tu me tueras, peut être, si l'envie te viens.
Ma propre idée me fait peur, et me donne encore plus mal au coeur.
Je respire lentement, avant de m'arrêter de tourner afin de mettre ma pensée à exécution.
C'est en retenant mon souffle, que je me décide à la faire, tout doucement.
Assise enfin, je plante mon regard dans le sien, ou tout du moins j'essaie.
Sans vraiment vouloir y voir quelque chose, je crois juste que j'essaie de me rire du danger. |
|
