J'entre dans un monde mouvant, telle une vipère qui s’avance prête à attaquer. Jouir d’une vie qu’ils ne désirent pas. Pour changer le monde à ma façon, lui transmettre ce qu’il a de plus beau et ce qu’on fait de plus profond. Pénétration. Il est assis tout seul et son manque d’activité ronge mes envies. Brise un peu les murs que je bâtis. Je glisse à moitié pour me déplacer sur la scène où va se dérouler le spectacle d’une vie. Un homme me regarde avec envie, me voyant comme une câtin qu'il pourra surement souiller ce soir, à la fin du service, derrière une voiture, dans le noir. Je lui lance un regard puant l’obscénité, dégoulinant d’une faim de lui que j’assouvirai quand l’autre homme aura agi. L’acte de toute une vie. J’esquisse un sourire, nouvellement angélique, avant de m’assoir à côté de lui. Il semble vouloir commencer à parler, alors d’un doigt je le fait taire, effleurant sa bouche comme il voudrait lécher les miennes déjà mouillée d’une excitation que jamais ne contrôle leurs cons. L’acte se passe, les idées trépassent quand les miennes font surface.

«  Et quand ses doigts claquent sur ses cuisses dénudées, ta sueur commence à couler, sa froideur ne fait pas le poids contre la chaleur que dégage ta peau, c’est dérangeant et tu n’aimes pas que ton dos se cambrer quand tu voudrais que ce soit elle qui le fasse pour toi. Elle ne sait pas que l’hiver vient, et son accoutrement t’agaces au plus haut point. L’évidence est telle que tu voudrais lui montrer que lorsqu’au dehors il fait froid il faut savoir couvrir une peau pour mieux la dénuder après. Tu devines le gout de miel qu’elle porte surement sur elle. Enivré déjà par l’odeur que porte son corps et son sexe. Le rouge qui cache la véritable couleur de ses lèvres te rend dingue de ne pouvoir encore lui retirer par les soins d’une langue que tu connais experte. Et la salope qu’elle devient pour toi semble t’attirer encore plus. Elle est trop blonde, trop bien coiffé, tu vois déjà tes doigts lui arracher une mèche de cheveux lorsque dans ta fougue tu ne pourras plus te contrôler. Quand elle se met à rire, tu sens ton membre se réveiller, comme le monstre qui sommeille en toi. Il n’y a qu’une seule chose qui pourrait te satisfaire mais tu n’oses pas encore y penser, tellement que tes mains tremblent à moitié de ne pas pouvoir encore les serrer contre son cou que tu adorerais mutiler. Tu vois déjà son visage changer d’expression, la couleur violette emplir sa peau comme si tu éteins peintre sans ne jamais l’avoir décelé. Elle relève les yeux vers toi, et t’en perds une gorgé de ce que tu allais avaler, sans prendre compte du fait qu’elle se remet à rire tu lèches tes doigts, sachant quels endroits tu vas prendre le temps de lécher avant de baiser son intimité. De salir sa peau. De cracher en son âme. Tu entends ses hurlements s’infiltrer en toi quand tu comprends que bander n’est plus suffisant, que tu la veux maintenant. Que tu vas ouvrir ses cuisses pour profaner son corps, découvrir son con qui ne sera plus jamais rassasié. A jamais marqué. Alors quand elle se lève en passant devant toi sans te regarder la folie s’empare de ton corps au moment où tu jettes un billet sur la table avant de décider de jeter ta vie en l’air pour assouvir toutes tes pensées. T’as l’impression qu’un poids se retire de tes épaules, de ton torse, de ton corps tout entier, tu perds un souffle qui manque à ta survis, mais tu t’en fiches t’as d’autres idées qui hantent ton esprit, quand tu lèves et entends un rire que tu ne pourras jamais oublier. Mais tu n’as pas le temps de réaliser, alors tu sors pour la rattraper. La violer. »