On dit de lui qu'il est : On dit que sa beauté n'a d'égale que les prairies d'Irlande ou les montagnes alpines, les étendues enneigés du pôle Nord ou les oasis désertique du Sahara. Qu'elle est naturelle comme un soleil, fraiche comme une brise printanière, joyeuse comme le chant d'un rossignol, claire comme un ruisseau de montagne et pourtant impétueuse comme le torrent qui en découle. Elle peut être aussi douce qu'une pétale de rose, mais gare à celui qui tente de la mordre, car elle sait sortir ses épines.
On dit que c'est une hippie, une écolo, une verte. Une militante acharnée.
Elle a tout le temps à coeur la protection de la Terre, toujours un combat à mener, une leçon de morale à donner.
On dit qu'elle parle trop, mais qu'elle a une belle voix, chaude et douce comme un rayon de soleil, un matin d'été.
On dit qu'elle est drôle, toujours une remarque amusante.
On dit qu'elle connait le nom de toutes les fleurs, d'ailleurs, elle en a toujours une dans les cheveux.

Mais on oublie souvent de dire : London n'a rien à cacher, elle est aussi vraie et entière qu'un ciel sans nuage. Elle n'a pas de douleur enfouie, pas de secret sombre, pas de dépendance inavouée, de parents déchirés de frères ou de soeurs à pleurer. Son quotidien n'a pas la moindre ombre... Tout du moins, le serait-il, s'il n'y avait pas Jey Davids, celui qui fait mentir chacune des affirmations ci-dessus. Il est l'ombre de ses secrets les plus sombres. L'amour inavoué, celui qui côtoie la haine de si près que la vie semble en jaillir. Il est l'écho de ses plus belles peurs ; il est ses ouragans, ses maelströms et ses tempêtes. Mais on oublie pas de le dire... On a juste peur des retombées, si elle venait à apprendre que ça se sait.

Son histoire vraie : La vie de London est un conte de printemps, la saison qui la vue naître. Elle aime pouvoir d'ailleurs compter ses années en printemps sans que ce ne soit une métaphore. Elle est arrivée avec les premiers bourgeons et a éclos en même temps qu'eux. Gorgée d'eau et de soleil, elle vit une existence dorée, par les soins de ses parents à la main verte. Elle est élevée dans l'amour de la Nature, qui l'a en retour bien gâtée, sans qu'elle n'en ait conscience. Elles se protègent et s'entraident, se respectent. Leur lien est fort. A la vie, à l'amour.

Elle n'a jamais connu les grands drames qui rendent cyniques et amers, les pertes brûlantes et ravageuses, les morts et les tortures, ce qui ne la rend pas naïve pour autant. London est douce comme une pétale, mais elle peut devenir aussi dangereuse qu'une plante carnivore si l'on s'attaque à ses idéaux ou à son amie, sa mère spirituelle : la Nature. C'est une attitude qui lui vient de ses parents, grands défenseurs de la Terre. Ils lui ont transmis la flamme de leur combat et elle espère pouvoir geler les mentalités pour mieux les faire évoluer.

Elle croyait qu'elle pourrait bouger les choses le jour où elle a découvert son pouvoir et qu'elle a été envoyée à Savior-High. Elle s'attendait à être un nouveau type de super-héros, celui qui ne se préoccupe pas seulement des humains, mais également de tout le reste. Mais, de toute évidence, sa petite influence sur la Nature ne suffit pas à faire d'elle une élite. Elle a beau avoir essayé de défendre son point de vue, elle aura seulement réussi à amuser le recruteur qui l'a gratifiée du surnom de Green Peace. Depuis bien sûr, elle s'est faite à l'idée, et n'en tient pas rigueur au professeur en question dont la sagesse allumée n'est ni discutée ni discutable, mais elle continue toutefois son combat, espérant faire réagir ses troupes en leur présentant des pétitions destinées à améliorer telle ou telle chose dans l'école afin que tout soit conforme à ses normes de protection.

Elle a également un autre combat, plus discret, secret, puissant, cependant. Il s'appelle Jey.