J'ai l'esprit qui papillonne, le cœur qui vole, la langue gelée et un temps que j'aimerai arrêter, figé à jamais.
J'incline le visage, invite ma Sweety à s'arrêter un peu, parce qu'on court trop depuis qu'on est levé, tant de bonheur, nos pieds ne vont pas supporter, ils vont surement nous faire tomber.
J'embrasse ma glace, la dévore presque, moins vite qu'elle, j'essaie de profiter, de tous les gouts que le monsieur a bien voulu me donner. J'aurai voulu de la glace à l'eucalyptus, pour savoir une nouvelle fois, le goût de ce que mange tous les jours mon koala.
Ô il a beau être imaginaire, cet animal là, mais je sais qu'il m'aimerait comme moi je l'aime déjà, c'est bête, mais c'est moi.

L'attention reporter de nouveau à ma Sweety préférée, je la regarde, comprends son air triste, elle fixe le banc, je suis sure qu'il a bien vécu, avant de se retrouver là.
Puis t'imagines ? Cette vie de rêve qu'il a ? Sentir les fesses de tous les passants sur lui, c'est délirant.
C'est délirant pour moi, pas pour elle, e vois déjà ses yeux penser à London, et je souris, sachant à l'avance qu'elle va tenter quelque chose pour le ramener à la vie.
Lui donner une seconde chance ou une troisième, je ne sais pas, je ne suis pas experte en banc, juste en koala.
Ma glace semble stupide face à ce que la sienne est capable de faire, mais je me conforte en me disant que la mienne, elle se mange, voilà. Et si elle ne donne pas une nouvelle vie a un banc, elle délecte mon estomac. C'est déjà ça.

« Il a l'air moins triste comme ça, tu trouve pas ? »

Je lui souris fièrement, pensant au fond de moi que je n'avais pas besoin de ça pour m'assoir, mais puisque ça lui fait plaisir, ça me plait à moi aussi. Il fonctionne comme ça notre binôme, on aime parce que l'autre aime d'abord.
C'est un duo des plus beaux, le meilleur et le plus vivant. Jamais pleurant. On se contente de rire et profiter, parce qu'on sait nous que la vie c'est quelque chose de précieux qu'il ne faut jamais gaspiller.
Il y a des milliers de gens qui rêveraient d'avoir la chance de vivre ne serait ce que la moitié de ce qu'on connait, alors Sweety et moi ? On perd pas notre temps à être déprimées.
On préfère rire, je jure que c'est vrai, et parfois, on se demande, à quoi ça sert de pleurer. Ce n'est pas qu'on a pas de cœur, c'est juste que les nôtres sont comme ça, pour nous un peu et pour les autres beaucoup.
On sauvera le monde, elle et moi, on lui rendra son sourire. Elle avec Bam, moi avec ... Moi avec moi, c'est aussi bien comme ça.
Mais dans notre course pour la liberté de rire et de chanter ? Je sais qu'on ne sera jamais séparée, parce que c'est comme ça et pas autrement, on a pas besoin de disserter pour l'expliquer. Sweety et moi, c'est à jamais.

- C'est parfait.

Lui murmure mon sourire accompagné un peu par mon cœur. Malgré le moment d'émotion que je vis juste pour moi, à l'intérieur de moi au moment où je m'assoie sur le banc, je ne peux m'empêcher d'exploser d'un rire incontrôlé.

- Put .. P... Putain Sweety ! Le banc se souviendra de mes fesses à jamais.

Que je finis par hurler tout en m'étranglant par mon rire qui est en train de me tuer.