├ Sa personnalité :
Sadie est une femme honnête, respectueuse. Aucune once de malice ne parcourt son âme. Certains se cherchent, mais elle a toujours su qui elle est. Déterminée sans être ambitieuse, elle était fière de diriger Sky High, de travailler dans l'ombre pour une communauté de Héros soudée et d'encourager les jeunes à faire de bons choix. Sa force de caractère lui a permi de ne jamais se laisser marcher sur les pieds, c'est aussi la seule chose qui la tient encore sur ses deux jambes. Elle a maintenant le coeur en morceau et le découragement est quotidien. Il reste une grande part de la femme qu'elle était, mais très peu sont maintenant autorisés à la voir. Elle est solitaire, meurtrie depuis la mort de son fils. Elle est déchirée entre le passé et un avenir dont l'espoir est souvent absent.

├ Son histoire :
« Sadie ? Comment est-ce que tu fais ça ? » Demande un gamin, les yeux brillants d’admiration. La fillette hausse les épaules, ne sachant pas. Elle jouait dans les feuilles mortes, s’amusant dans la cours avec son meilleur ami. Pourtant, les feuilles lancées dans les airs se sont figées, comme un mobile étrange, en apesanteur. Leurs couleurs jouant dans la lumière comme un kaléidoscope. C’est alors que Sadie su qu’elle était particulière. Dès les premières secondes, elle a voulu être digne de ce don. Ça n’était pas de l’ambition, simplement de la reconnaissance. On lui a fait une place dans cette école où amis et professeurs l’ont encouragée à devenir la femme qu’elle est maintenant. Tant de simplicité dans un esprit aussi fort. Ils voulaient tous la voir devenir une grande héroïne parce qu’elle en avait le potentiel. Son envie à elle, aider d’autres à pouvoir être aussi chanceux qu’elle l’a été. Redonner à cette communauté dotée de pouvoirs. Pourtant, d’être en charge a été un grand défi pour cette femme qui se respectait, sans s’estimer à sa juste valeur. Au travers de tout ça, les années d’école loin de sa famille lui ont donné un correspondant hors pair en son meilleur ami. Celui qui n’en avait rien à faire de ses pouvoirs, celui qui ne la désirait que pour elle-même. De longues lettres qu’ils s’échangeaient pour être toujours ensemble malgré les écoles bien distinctes dont ils étaient la proie. Ce qui est surprenant, c’est que Sadie, malgré les prétendants, n’ait jamais envisagé aimer personne d’autre que celui qui a volé son cœur lorsqu’elle avait six ans et qu’ils ont partagé des biscuits sur le porche de sa maison. S’aurait pu être comme une histoire pour les enfants où tout finit bien. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. C’est bien ce qu’ils disent chaque fois à la fin, non ? Et bien oui, ils ont eut un garçon, mais la fin est loin d’être heureuse.


La vie s’est arrêtée. Je ne peux plus regarder le soleil en face, calcinée de l’intérieur. Le temps n’est qu’un décompte cruel jusqu’à ma mort. Les opportunités du futur, envolées en fumée. La pluie ne lavera jamais le mal qui me ronge. Mes bras ne pourront plus jamais se refermer autour des épaules de mon enfant. Ils n’ont plus d’utilité. Je pourrais amputer ces membres superflus, réduisant l’étendue de cette souffrance qui m’épuise. La nuit ne tombe plus jamais, le sommeil étant une délivrance qui m’est refusée. Ils disent que c’est tragique, mais ils ne savent rien de ma fin du monde. On m’a volé une partie de ma chair, une partie de mon âme. Ils peuvent bien s’extasier devant ces plieurs de cuillères, je ne suis plus de ce combat futile et des responsabilités qui s’en découlent. Qu’ils me laissent à cette vie brisée, je ne suis plus des leurs. Je n’existe plus que pour un mort.

Une main se pose sur mon épaule, mais le réconfort ne viendra jamais. Je me dégage de ce qu’on attend de moi, n’ayant pas le cœur d’être témoin d’encore plus de souffrance. Je me laisse aller à attendre en vain que la vie reprenne son cours. Rien ne sera plus comme avant, rien ne sera plus. C’est le vide, le néant, la crevace dans mon cœur qui engloutit ce qu’il reste de moi. Le téléphone a cessé de sonner, je l’ai balancé par la fenêtre. Leur compassion m’étouffe, m’étrangle, me tue. J’ai coupé la ligne, faute de pouvoir me passer la corde au cou. Cette poussière d’espoir me ronge. Celle qui me laisse croire que je trouverai à nouveau une paire de chaussettes lui appartenant au pied du divan. Mais non, rien ne viendra plus jamais attendrir mon cœur de mère. Mère maintenant indigne qui a abandonné tous ses enfants adoptifs, tous ceux qu’elle s’était donné le devoir d’éduquer. Je les ai laissés faute de ne plus avoir de cœur. J’ai tant pleuré qu’il s’est desséché. Je n’ai pas la force de prétendre, je vais les tordre comme ces objets que je bouge sans lever le petit doigt. Futile. Je n’ai pas le courage de me lever si ce n’est pour courir jusqu’aux cris de détresse d’un enfant et sauver à une mère une peine sans nom. Je me dégage des remerciements, aussi perméable qu’une roche aux intempéries. L’héroïne retourne au lit, pleurer des larmes qui sillonneront son âme jusqu’à demain, jusqu’à la fin.

├ Son camp :
Le bien, sans question. Sadie a toujours eu un bon coeur et c'est pas nature qu'elle ne peut pas envisager d'autres options. Causer du mal est impensable pour elle. Elle ne déteste pas les vilains, pas de là à vouloir les tuer. Elle méprise leurs actions, et ce qu'ils choisissent de faire de leurs pouvoirs, mais elle comprends. Elle se rapelle bien des enfants qui sont passés devant son bureau et qui une fois laissés à eux mêmes dans le monde, ont du choisir d'accepter leur rôle de Heros ou de simplement le renier en s'associant avec le mal.