Calme, simple, posé. Je ne suis pas de ceux qui font dans le compliqué. J'aime être là, ailleurs, ici ou quelque part. Ma guitare entre mes mains, mes pensées poussées au loin, et ma mère plongée au fond de mon cœur. Je sais comme je suis, je sais qu'elle mine est toujours affichée sur mon visage. Attristée. Mais c'est encré, comme ça, à l'intérieur de moi. Et dans le fond, rien y fait, rien ne pourra changer. On ne comble jamais le manque qu'une mère peut laisser.
Je n'aies pas souvent peur, pas parce que mon père fut le plus grand, non, parce que je crois en la bonté des gens. C'est surement une erreur, une vraie, de celle qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie et qu'on ne loupe pas. On y fonce tout droit. Rien que par le caractère de mon frère je devrai savoir que mes idées sont vaines et faussées. Même s'il est du côté des bons, certains le penseront plus que mauvais. Bon dieu, Bam, que-t-est-il arrivé ? Le premier morceau de ma personnalité. Être le numéro qui ne gagnera pas le gros lot.
Je suis le second, en tout point. Le fil de quelqu'un et le frère du prochain. Ne suis pas vu comme quelqu'un de bien, parce que pas assez doué, dans une famille qui brille déjà de mille feux. C'est mon père qu'ils regardent avec de grands yeux. Mon frère qu'ils veulent voir être heureux. Je suis l'ombre des gens, celui qui est là, mais qu'on ne voit pas. Qui joue d'une guitare qui ne contrôle qu'à moitié, même pas capable de pousser à tuer. Un raté ?

Mes doigts courent le long de ma guitare enchantée, et je me surprends à la connaitre encore mieux qu'avant. J'esquisse un sourire, ferme mon esprit, essaie de faire fuir l'image de mon père, de mon frère ... Me retrouve avec en tête, les cheveux blonds comme les blés que j'ai toujours admiré, un sourire qui sonne plus que parfait. Et voilà que commence une mélodie, le monde se tait et s'anime à la fois. Maman c'est toi ?
Qu'on ne se perde pas, qu'on ne fuis pas, ce n'est que moi qui provoque les pas d'un univers déjà prêt à danser, pas d'inquiétudes, il n'y aucun danger.