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 It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy

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Lionheart
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MessageSujet: It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy   It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy EmptyMer 3 Avr - 22:47


Je me suis fait mal ce matin. Juste un peu, trois fois rien, juste assez pour que la douleur dure, dure et dure encore. Qu'elle reste ancrée sous ma peau, qu'elle me dérange, me démange et m'arracher à mes pensées, pour mieux chambouler le cours de ma journée.

Je me suis fait mal ce matin. Une petit douleur couché sur ma lèvre, presque rien. J'ai voulu appeler Garry avec mon vieux téléphone, celui que je traîne depuis des années mais que je ne peux pas me résoudre à changer. Il est cabossé, rayé, désuet mais il est comme nous Tim, il a vécu. J'ai voulu appeler Garry et en voulant atteindre son numéro je suis allé trop loin, suis tombé sur le tien. Je l'ai fixé longtemps, très longtemps, sans parvenir à m'en détacher. Mais je n'ai pas pu le supprimer. Je n'ai pas pu.

Parce que le supprimer serait comme te renier, t'oublier et commencer à te conjuguer au passé. Mais certains être sont si accrochés à la vie qu'ils ne parviennent jamais à la quitter tout à fait, même lorsque la mort vient les faucher. Ils continuent d'exister, l'empreinte de leur âme colorant les lieux qu'ils avaient jadis aimé, rendant les vivants bancales mais les aidant pourtant à réapprendre à marcher.

Je t'imagine heureux, souriant à un squelette joyeux vêtu d'un costume d'un autre temps occupé à t'apprendre comment jouer aux échecs, un cigare coincé entre les dents. Côtoyer des petits angelots aux ailes rongés par les prières des vivants, te chantant des nouvelles de tout ceux dont je t'ai arraché et te promettant qu'ils cicatriseront.

Je me suis fait mal ce matin, trainant ma petite plaie minable avec moi. Et depuis elle, je ne songe qu'à rentrer chez moi, m'effondrer sur mon lit et laisser les heures recoudre de leurs mains maladroites cette plaie ridicule dont je suis le seul responsable.
Je veux rentrer chez moi. Et, frappant trois coups contre la porte de chez toi, je me rend compte que j'y suis déjà. Tim, je suis chez moi.

La porte s'ouvre pour laisser apparaître John et je tremble un peu tandis que quelque chose frémit juste là, au coin de sa bouche avant de s'éteindre pour aller mourir sur ses lèvres fatigués. « Salut, gamin. » il a soufflé, avant d'attraper doucement ma nuque, scrutant mon visage, mes yeux, ma petite plaie béante qui devait lui sauter aux yeux.
Ton père a toujours su, lorsque ça n'allait pas. Il le savait à chaque fois mais ne disait jamais rien, se contentant d'un regard et d'un sourire qui le promettait prêt à se pencher sur la moindre de mes douleurs si je le désirais. Mais pas aujourd'hui, surement pas si mes plaies doivent rouvrir les siennes qui ne se refermeront jamais tout à fait.
Il a resserré un instant sa prise sur ma nuque avant de me relâcher et d'étendre son bras en direction vers la gauche. « Elle est dans la cuisine. » il a dit et j'ai hoché la tête, soufflant un merci avant de le laisser derrière moi, les tripes en vrac à l'idée de tout ce qui lui manque, tout ce que je rêve de lui rendre, de leur rendre, à défaut d'être capable de te ramener toi.

Rendre à ton père son sourire pour qu'il ne soit plus jamais amené à faner. Qu'il apprenne comment accrocher ton ombre à ses rires pour les voir reprendre vie, accrochant un peu de toi contre sa voix pour qu'en riant, l'écho du tien résonne en lui.
Rendre à Callie un cœur vierge de toute douleur, où ton image pincera son cœur d'un bonheur sain teinté d'un rien de mélancolique, d'un rien de peine presque tendre.
Rendre à Garry tout mes souvenirs et les tiens, partager tout ce qu'il nous reste de toi et prier pour que cela suffise à panser ses blessures.
Rendre à ta mère sa santé, sa joie, sa vie, la ramener à elle pour qu'enfin elle cesse de se perdre dans les méandres de son esprit saccagé d'avoir tant perdu, bercée par la symphonie raté de son cœur qui a chaque battement, lui rappelle douloureusement que tu n'es plus.

Ta mère, qui s'agite, dos à moi, autour d'un plan de travail que je pensais abandonné depuis des moi. J'en ai le cœur à l'envers de me dire que peut-être, le temps de quelques battements, la vie revient doucement à elle.

    « Besoin d'aide ? » je murmure, à défaut d'un bonjour.

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Pandora
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MessageSujet: Re: It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy   It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy EmptySam 6 Avr - 1:05


Le soleil s'est levé ce matin. Mon coeur a souri. Le printemps est proche. Les fleurs se préparent à éclore, gorgées de soleil. L'herbe perce sous les feuilles mortes. On peut entendre les oiseaux danser à travers les nuages. L'horloge a cessé de compter les secondes. Le tic tac est en congé. Les draps à ma droite sont froissés. John est proche.

La lumière passe à travers les draps. Envahissant mon cocon d'un halo doré. Les formes ondulent selon les mouvements de mes muscles à peine éveillés. Je tends la main. Mes doigts touchent la peau brûlante d'une épaule que ne connais que trop bien. Il est encore là. Le sommeil lui a volé les années qui percent parfois au coin de ses yeux lorsqu'il sourit. Le draps soulevé, je l'inclus dans mon abris de fortune, tous deux protégés d'une lumière trop ardente. Son coeur soulève son torse entier, preuve indéniable qu'il ne m'as pas quitté. Mes doigts s'accrochent à son cou, mes jambes s'entortillent à sa taille. Mon nez cherche le sien. Le sommeil le garde encore un peu. Son bras me serre contre lui. Le seul vide entre nous est un garçon qui nous manque crucialement. Mais pas ici. Pas dans cette chambre où on a bâtit des souvenirs bien avant sa venue. Mon coeur s'enfonce entre mes côtes. Son autre bras me retiens à la taille. Je lève les yeux. Il me sourit, ne me laissera pas tomber. L'air glisse sans trop de mal à travers mes poumons pour être expiré contre son torse. Mes yeux crient de ne pas bouger, que le temps a cessé d'exister. Ses lèvres se posent contre mon front, puis sur mon nez, pour finir par dériver de ma joue à mes lèvres. Notre premier baiser. À l'extérieur dans un automne avancé. J'avais figé les feuilles autour de nous comme les parties d'un mobile enchanté. Plutôt que d'avoir peur, il a ri avec son coeur. Et moi, surprise, je n'ai réalisé que plus tard que je l'aimais déjà depuis trop longtemps. John me le rappelle tous les jours, même si je n'ai pas su l'entendre depuis un moment. Sans y penser, je me rends compte que les draps se sont tendus en un chapiteau pour nous protéger, tous deux, de qui pourrait nous briser encore un peu. Il n'y a ni clowns ni funambules, mais on pourrait peut-être apprendre à vivre avec ce lion vorace qui nous gruge les entrailles à intervalles réguliers. Ce montre sous le lit qui grimpe jusque dans mon ventre pour le tordre et le lacérer. John, tiens-moi. Ne me lâches pas.

Les secondes reprennent vie. Le chapiteau s'effondre. Mais mon amour reste bien collé à moi. La paume de sa main dégage mon front de ces cheveux noués. Son corps entier me couvre des maux que m'inspire la mort. Je le garde, cherche ses lèvres, me trouve au passage. Je ne peux plus nier le jour. Il s'impose. On émerge à la surface, les draps au bout du lit, la routine au fond des yeux. Une ultime seconde. Nos yeux liés par ce qu'on oublie de ce dire. Je t'aime encore, John. Je t'aime encore . . .

[. . .]

Mon corps comme ma maison n'ont plus l'énergie d'antan. L'odeur est sinistre. La mort colle aux murs. Je veux que ça sente comme avant, comme Timmy, comme la vie. Le réfrigérateur est étrangement garnis, pas que j'aie mis les pieds dans un super-marché depuis des mois. Deux oeufs, du beurre, de la farine et de la levure. Aujourd'hui, je fais des tartes. Le four aurait pu être hors d'usage que je n'aurais pas remarqué avant aujourd'hui. Je graisse les assiettes à tartes, me remémorant la recette de ma mère.

« Besoin d'aide ? »

Mes mouvements sont automatiques. Il n'y a que mon coeur qui fige. La voix de Jimmy, toujours présent, sans son éternel partenaire de crimes. Les murs tremblent. Ce n'est peut-être que mes os, qui rejettent sa présence comme un organe implanté que le corps refuse d'absorber. Mes mains. Le bol. La cuillère en bois. Les oeufs.

« Jimmy, Tim n'est pas là. »

Les mots aurait pu venir d'un autre temps. D'un ère où ils étaient tous deux gamins. Peut-être que le passé ne me quittera jamais. Peut-être que le temps n'aide qu'à moitié. Je ne voulais pas, brûler de mes mots. Je n'ai pas pensé. Les songes sont trop douloureux, je leur refuse l'accès, incapable de leur faire face. N'y pense pas, Jimmy, c'est l'habitude, c'est ce mal qui tourne la réalité dans un envers auquel on ne peut rien faire. Faire des tartes, pour croire que peut-être ça ira, si la cuisine ne sents plus la mort.

« Tu peux peler les pommes, si tu veux . . . »
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Lionheart
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MessageSujet: Re: It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy   It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy EmptyMar 7 Mai - 21:00


Le spectacle qui se joue devant mes yeux pourrait me faire chialer tant j'ai prié des jours et des mois entiers de le voir enfin devenir vrai. Et je m'imagine mordre dans une pomme avant de lui mimer une plaisanterie que j'aurais piqué à Tim, l'ayant lui-même volé à son père avant ça. Me faire réprimander dans un rire de la déranger pendant qu'elle cuisine pour Iris, pour ma mère, pour l'anniversaire d'un des fils de James – pour quelqu'un, toujours quelqu'un. L'entendre me demander si je n'ai pas mieux à faire, si je n'ai pas des devoirs à terminer et lui raconter ma journée avant la faire rire encore, jusqu'à ce que Tim nous honore de sa présence et même un peu après ça. Voir John arriver et nous engueuler gaiement, ses lèvres ornées de son sourire qu'il ne quitte jamais, pour avoir piquer ses blagues avant d'embrasser Sadie pour la distraire et nous permettre de plonger nos doigts dans la pâte à gâteau, prétendant qu'elle ne s'en apercevait pas. Et puis détaller, aller embrasser la vie et lui montrer qu'on est toujours là, qu'on, sera toujours là.


    « Jimmy, Tim n'est pas là. »


Je grimace, mords ma lèvre où la douleur de ma plaie se réveille de se savoir encore si vive. Le monde semble se faner soudain en dispersant pèle-mêle quelques miettes de toi tout autour de nous, tout contre elle où je te devine comme on devine les contours d'une blessure cicatrisée depuis des mois mais dont la douleur cuisante de s’atténue pas.
Et je crache sur ma douleur, portant les fantômes de mon enfance, de notre enfance, comme autant de totems destinés à me protéger de toute souffrance superflue et sur lesquels je veille à outrance. Je me rappelle l'époque où on prenait la vie à bras-le-corps pour ne pas craquer, pour me rappeler que la vie nous attend encore.


    « Tu peux peler les pommes, si tu veux . . . »


Secouant la tête, j'attrape l'économe posé sur la table, m’attelle à ma tache. Et la grande boîte de mes souvenirs s'amuse seule à s'ouvrir et se fermer selon son bon plaisir . Elle m’entraîne vers un soir d'été dans le parc à tenter de faire naître d'un vieux violon une musique digne des pas de Callie, avant d'abandonner et la regarder dessiner sous nos yeux un univers entier, crée pour nous plaire. Elle me ramène à ces après-midi entiers allongés dans l'herbe à rêver nos vies, telles qu'elles le seraient, tant nous étions persuadés que rien ne sauraient nous arrêter, que nos destinées nos appartenaient toutes entières et qu'il ne tenait à nous de choisir de quoi nos futurs seraient fait. Elle me ramène à nos noms gravés sur l'arbre de ton jardin ; quatre prénoms alignés comme une ritournelle, celle que nos vies seraient belles, tant elles sont liés et le resteront à jamais.

Elle me ramène à une promesse, faite dans l'ombre d'une cage, simple sursis à ma peine que je purge aujourd'hui. Celle de rendre le sourire à ceux qui pleure ta peine sans parvenir à rire à ton souvenir, à t'honorer comme tu aurais voulu l'être, dans la gaieté. Celle de vivre, d'avancer.
Mais comment avancer sans retour vers les échos des chemins qu'on a autrefois emprunté, détourné, oublié. Un hier qui revient, renaît, ressemblant les émotions perdues, vaincues, pour ne pas les perdre en route vers demain.


    « Pour qui est-ce que vous cuisinez ? »


J'avancerai, Tim, ne laisserai pas la vie me vaincre, nous battre. J'avancerai, pavant mes sentiers de ruelles me ramenant vers le passé, vers ceux que nous étions, vers ces souvenirs que je tatouerai dans ma chair, pour ne pas les égarer.
J'avancerai en chérissant hier, pour que jamais personne ne parvienne à oublier qu'un jour, tu as été.
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Pandora
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MessageSujet: Re: It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy   It's always darkest before dawn – Sadie & Jimmy EmptyMar 30 Sep - 18:52

Mes doigts s'enfoncent dans la pâte, machinalement, comme le font mes pieds quand vient le temps d'avancer. C'est un geste familier qui me donne l'impression de faire plutôt que d'observer, impuissante. On dit que ça va passer, qu'avec le temps les plaies se referment, mais on oublie de mentionner que notre peau devient armure. On gagne en force ce qu'on perds en innocence. Personne ne pense à parler de l'innocence des grandes personnes, comme si le fait d'avoir atteint l'âge adulte effaçait le grand enfant autour duquel on s'est bâtit. Pourquoi penser, quand mes songes me ramènent sans cesse à son absence. Je peux maintenant dire son nom. Timothy Hope, Timmy, le mien mais aussi celui des autres. Ils ont tous aimés un Timmy un peu différent. On donne aux gens des parties de nous à garder en sureté et chaque parcelle ne peut être donnée qu'une seule et unique fois. Malgré tout, je sais qu'on a tous eu le meilleur de lui.

« Pour qui est-ce que vous cuisinez ? »

La voix de Jimmy est douloureuse, réelle et douloureuse. La solitude s'est incrustée sous mes os et parfois je ne sais plus qui être lorsqu'on m'offre de la compagnie.

La question reste en suspens alors que j'étends la pâte dans l'assiette à tarte, utilisant mes mains, mes muscles atrophiés plutôt que mes pensées usées. Je cuisine parce que c'est le seul défi que je me sentais capable de réaliser, aujourd'hui, en ce jour d'automne. Hier, je me suis levée et c'était déjà bien assez.

Mon énergie se tient au bout d'un élastique, s'éloignant pour revenir à toute vitesse une fois libérée de cette emprise aux doigts métalliques qui creuse mon cerveau à la recherche d'une nouvelle façon de présenter mes souvenirs, une façon douloureuse, pour contrer la petite paix que j'avais réussie à obtenir, à bout de larmes, à bout de tout.

« Je ne sais pas . . . »

C'est la simple et triste vérité. Je ne peux pas encore forcer mon attention à se tourner vers Jimmy, incapable de l'accepter tel qu'il est. Vivant, lui.

Mes doigts agrippent une pomme minutieusement déshabillée de sa peau par un jeune garçon inconscient. Un couteau ayant plané jusqu'à la paume de ma main, je découpe en morceaux le fruit, avant qu'il ne ternisse, avant qu'il ne brunisse.

« C'était tout ce que j'ai trouvé le courage d'entreprendre. Peut-être que John aura faim, peut-être que de demanderai à Garry de passer en prendre une pour Isis, peut-être que t'auras envie d'y goûter, qui sait . . . »

Beaucoup de temps à passé sans que je ne pense aux miens avec cette affection particulière. Beaucoup de larmes ont coulées sans que je ne sache comment les rattraper. Les heures ont joué à chat perché, s'échangeant la poursuite du temps.

Sans avoir réalisé l'avancement de mon projet, je regarde, à peine amusée, les trois tartes bien remplies qui sont prêtes à être couvertes pour être enfournées, pour embaumer la maison de cette senteur d'automne et de famille que je redoute maintenant, craintive de tout parce que tout dans cette maison me rappelle mon fils.

Mes doigts s'appuient sur le comptoir, oubliant y avoir déposé un couteau, quelques instant auparavant. Ma peau se fends comme du papier entre deux lames de ciseaux, mais aucune goutte écarlate ne s'échappe. Je refuse de saigner, je refuse d'être blessée plus que je ne le suis déjà. J'ai encore la force de me sauver. J'utilise égoïstement ce pouvoir abandonné entre mes mains, sans aucune culpabilité, sans aucun remord.

« Jimmy, tu voudrais bien couvrir les tartes, la pâte est déjà roulée. Puis il faut couper l'excédent et les badigeonner de lait pour que la pâte soit dorée et croustillante. Tu peux commencer, je sors le lait et le pinceau . . . »

Je continue à lancer des instructions de cuisine, incertaine de si Jimmy a conscience des petites choses. Tout ce que je sais, c'est que ça serait dommage que dans une seconde d'inattention, je souille de mon sang des tartes qui n'ont pas eu la chance de parfumer la cuisine d'un peu de vie.
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