feelJ’amorce un soupir, accuse une supplique, ferme les yeux. Et lève les bras au ciel avec véhémence. Je ne sais plus ce que je fais là, ne sais plus pourquoi mon cerveau ne veut pas être connecté avec moi. Je voudrai ne plus entendre, ne plus parler, ne plus savoir écouter. Ne plus la voir partout. Arrêter de la chercher alors qu'elle semble si loin de moi. J'ai un peu mal, je crois, je meurs parfois.

feelOn devrait avoir droit, de vivre comme on le souhaite. On devrait pouvoir se permettre de courir si l'envie de partir nous prend. On devrait, oui, on devrait. Mes jambes me lâchent, épuisé. Je n'ai pas dormi depuis des années, je pourrai le jurer. L'impression que le temps s'est arrêté le jour où j'ai commencé à être assaillie de leur pensées. La certitude que mon temps, c'est elle qui le dirige. Je hoche la tête, négativement, pour changer. Pourquoi je suis moi, comme cela ?

feelMa vie se suspend, quand je m'assoie sur un banc. Inutilement moi, je regarde les gens qui ne se rendent pas compte que leur vie vaut totalement et clairement de l'or. Je souris, sans le voir, devant un petit garçon qui vient de tomber. Ses pensées n'allant que dans un seul sens, celui de vouloir remonter sur la cabane en bois, pour prouver qu'il est capable lui aussi de bien sauter.

feelJe m'apaise sans le voir, le ressens dans le bouts de mes doigts, me délecte de son esprit pur, d'enfant. J'aime tout ce qu'il peut se dire, et même les insultes qui fusent dans son esprit pour un caillou mal placé. C'est bien, quand on est enfant. C'est simple, d'être petit. J'accuse un soupire, amorce un sourire, imagine son visage, j'essaie d'y croire, à n'importe quoi. Mais je ne m'emporte pas, parce que lorsqu'on est bien, habituellement, la mal n'est jamais loin.