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| | ” Satine & Djibamer - Tinaaa “ | |
| | Sujet: ” Satine & Djibamer - Tinaaa “ Jeu 2 Fév - 4:25 | |
| Son bras me barre le torse. J’étouffe. Sa peau fine et douce m’emmerde. M’ennuie maintenant. Et je la caresse du bout de mes doigts froids. C’est à peine si je la touche. Je survole l’échine de son avant-bras couché sur moi. Souris lorsqu’elle accroche ma gorge de ses ongles. Je suspends mon geste tandis qu’elle relâche ma peau. Et retrouve la sienne que j’arpente d’un va-et-vient aussi léger que glacé. Ses frissons dessinent milles et unes dunes à sa peau qui dans son sommeil tisse une fresque pale. Mes dents contre une lèvre. J’attrape sa bouche tant qu’elle gémit un rire cristallin, surpris. La réveille. La retourne et trouve ses hanches que ma main réinvente. « Bonjour ? » elle demande, mutine en ne saluant pas mes yeux. Je mords son sourire, son menton, les traits de sa mâchoire qu’elle serre alors. Et dépose du bout de la langue un flocon à la base de son cou. « Bonjour » je réponds dans un souffle à sa voix endormie. Elle ferme les yeux et je soulève les draps. Contemple l’effet du froid. Souris et m’attarde sur ses seins que les frissons déguisent. J'ai envie de pisser. Je retourne de mon côté du lit alors qu’elle caresse le flocon du bout de son pouce. Il la brûle et laissera une marque. Ma marque. Elle me regarde, son visage toujours incliné vers le haut. Presque hautaine se recouvre des draps qui pesaient contre mes cuisses. Et puis elle rit dans un demi-silence qu’abime sa voix quand elle geint « Reviens. » Je lui souris un truc joueur. Prends appuis sur un coude en me tournant entier vers elle. Mes cheveux devant les yeux, que sa main réarrange. M’approchant d’elle jusqu’à réapprendre les senteurs de son souffle, je lâche un « J’ai envie… » qu’elle essaie d’embrasser. Je m’en défais. Doucement. Et puis reprends. « J’ai envie de pisser. »Elle râle un mot pas catholique. Je veux lui promettre de revenir. Mais m’assieds sur le bord de son lit. Sa main chaude caresse mes reins du bout des doigts. Je me lève et projette une ombre massive sur ses fenêtres. La petitesse de la chambre m’a quand même permis d’égarer toutes mes fringues. Je la regarde, mon profil baignant dans une obscurité que le soleil lèche ça et là. Elle sourit encore et pointe du doigt une lampe qui siège, éteinte, dans un coin de la pièce. J’enfile le caleçon qui y était perché. Blanc comme le drap dans lequel elle s’agite. Puis se repose, tandis que je sors dans le couloir commun à toutes les chambres. A moitié nu dans cet endroit que je connais par cœur, j’arpente les murs jusqu’à leurs commodités que j’arrose sans égards. Puis prenant garde à ne croiser personne, retourne dans la case où s’endort celle dont le prénom me reviendra bientôt. La porte est fermée, j’ai oublié de la coincer d’un bout de papier. Elles se referment toujours seules. Et il est impossible de les ouvrir depuis l’extérieur à moins d’en posséder la clé. Je cogne doucement, griffe la porte comme un matou en chaleur. Mais je sais qu’elle dort. Et n’ose pas faire de bruit de crainte d’attirer un prof, un concierge ou autres créatures peu fréquentables. J’entends qu’on s’agite dans une pièce voisine et aperçois une fille sortir de sa chambre. Elle tourne le regard vers moi. En caleçon dans le couloir qui s’éveille à peine. Je l’ai jamais baisée celle-là. Non, non, je crois pas. Je me souviendrais de ces grands yeux. Je crois qu’elle est dans ma classe, la chanceuse. Putain, c’est ça ! C’est le Mike Tyson des super-étudiantes. Parfait, bordel. ─Dis, tu défoncerais une porte si je demande gentiment ?
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| | | | Sujet: Re: ” Satine & Djibamer - Tinaaa “ Mer 7 Mar - 2:27 | |
| Des éclats de rage par centaines courent contre mon plafond que mon regard ne parvient à quitter. Des horreurs à la pelle dansent devant mes yeux, rendus malade de vouloir capable de m'arranger et me sauver, lorsque ma haine se cogne contre mes ailes à peine encore nées, mais déjà souillées. J'aurais du mourir lorsque pour la première fois, j'ai volé. J'aurais du y rester, mais un héros m'a arraché aux lambeaux de mon âme que mes douleurs vomissaient, tandis que l'horreur de me savoir maudite les consumait. Je crève un peu et puis... Et puis ses yeux, dont les couleurs se promettent capables de me rappeler à l'ordre lorsque mes ailes noircissent.
D'un bond, je quitte mon lit lorsque la tête me tourne d'avoir bouger trop vite, sentant le monde flancher sous mes pieds que je fixe, comme pour m'assurer de les savoir ancrés au sol et y rester. Blâmant pour mon équilibre un sommeil troublé passé à mâcher mes démons, je m'extirpe de ma chambre à la recherche d'une date, d'un jour, d'une heure. Voler n'a pas su m'achever et aujourd'hui encore, je vis.
« Psst ! Dis, tu défoncerais une porte si je demande gentiment ? »
Un clown à moitié nu agite mes pensées lorsque son apostrophe réclame leurs attentions. Debout dans un couloir désert quand je l'imagine ne réclamer de ses singeries que de l'attention, je blâme encore un peu mon sommeil décousu de m'avoir quitté, me jetant dans ce couloir où ne demeure que son ridicule, lui, et moi.
Et mes yeux accrochent la porte devant laquelle il est planté, m'imaginant déjà répondre un « oui » à sa demande, pour le simple plaisir de fracasser la chambre de ma voisine et la voir dégager.
« Si je défonce la porte, je risque aussi de défoncer Tinaaa. »
Je le regarde une nouvelle fois, le fixant d'un intérêt cette fois sincère, désirant retenir son visage. La criarde m'emmerde de ses hurlements exagérés dont elle fait profiter toutes ses voisines, moi là première. Alors je retiens son visage, heureuse d'un plaisir mauvais à l'imaginer pathétique au point de se jeter sur la criarde, faute de mieux.
« Elle crie son propre nom parfois pendant l'orgasme... Quand elle n'est pas trop occupée à chanter les louanges de Jésus. »
A moins que ce ne soit lui qui reniant ses attributs, adopte une voix insupportable d'un aiguë malsain, laissant le nom de la crieuse résonner partout contre eux, se glisser à travers les murs pour résonner jusque dans mon crâne.
Peut-être qu'il hurle comme une femme, faisant de mes nuits un véritable bordel, lorsqu'il occupe les siennes avec elle.
« Je me demandais quel genre de mec pouvait bien coucher avec la criarde amoureuse de Jésus... Maintenant, je sais. »
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| | | | Sujet: Re: ” Satine & Djibamer - Tinaaa “ Mar 26 Mar - 16:05 | |
| J’ai mon reflet encore accroché aux yeux. Comme s’il m’avait suivi depuis la minute où on s’est croisés dans la salle de bains ; moi qui me lavait les mains, lui qui disait « T’es si beau que tu te crois grand. Mais t’es juste con. » en ayant raison. Je l’emmerde sans encombre, remettant nos retrouvailles à plus tard. A un moment où j’irai prendre froid comme d’autres se la tirent dans le noir. Je craque un truc dément que j’suis le seul à entendre, pendant que le souvenir de mon reflet endormi m’écarte les tripes. J’suis partout à la fois. J’me retrouve dans tout ce que je vois. Sur les murs, sous sa porte. Dans l’air et les allures de la brune qui nous regarde, tous mes Bams et moi. Là sous ses grands yeux, j’ai conscience de tout. Mes pieds nus, qui commencent à cristalliser. Mes cheveux relevés, encore mouillés de la veille. Le lacet de cuir qui me sert de collier. Mon estomac vide, qui se creuse en pointe jusque dans le caleçon que j'ai enfilé. J’me sens immense, plus habillé que si j’portais un putain de trois pièces papillonné. Seul avec mon ombre. Et ses yeux qui me grondent. On dirait mon père quand il sait ce que j’ai fait. Mais qu’il s’en branle. Mais qu’il encaisse. Et que je dérange. « Si je défonce la porte, je risque aussi de défoncer Tinaaa. » Je craque un sourire niais, surpris. L’imitation est tordante, j’me marre dans le fond de mon ventre. Puis je l’imagine abattre la porte, en ruiner le bois. M'écorchant violemment au passage avant de se jeter sur Tinaaa. Et j'aurai mal. J’irai découdre les fils qui me tiennent le torse en un seul morceau pour qu’enfin il explose. Je plongerai ma main jusqu’aux glaçons qui me protègent l’intérieur et les attraperai pour aller les poser aux pieds de mon hiver. Je me laisserai crever pendant qu’elle me regardera faire. Lui disant « Tu vois, Sweetheart, comme j’ai froid. » et t’aides pas. Non, t’aides pas. Puis j’reviendrai ramper jusqu’ici où la brune en défoncera une autre. Profiterai du spectacle en exultant d’une douleur masturbatoire. Les laisserai faire. Me laisserai fondre. Dans ce bordel de couloir. « Elle crie son propre nom parfois pendant l'orgasme... Quand elle n'est pas trop occupée à chanter les louanges de Jésus. » J’ai remarqué. Et j’explose d’un rire franc, sans voix. Un truc qui donne "Pffthu Mffr fpru". J’ai envie d’aller lui bourrer l’épaule, de tapoter ses mains. J’avance d’un pas. Deux. J’me marre encore. Faut que je lui dise un truc. Quelque chose qu’elle sait pas. J’ai envie de lui tirer les cheveux. De l’accuser d’avoir donné sa purée au chien. De chialer pendant qu’elle piétine mes châteaux de sable. D’essayer de la toucher, pour voir ce qui arriverait. Mais. « Je me demandais quel genre de mec pouvait bien coucher avec la criarde amoureuse de Jésus... Maintenant, je sais. » Ça pue l’insulte. Et étrangement, ça fait du bien. Y a une forme de masochisme dans mon hystérie qui fait que j’éprouve un respect monstre pour celui que parvient à me faire mal, à me toucher, à me faire ressentir un truc qui change. Je la regarde fixement, toute énigme qu’elle devient. Je sais pas pourquoi, j’ai envie de lui pincer le sein. Voir si elle me péterait le bras. Ou si son visage se déformerait pour ressembler au mien. J’ai arrêté de rire quelque part à mi-chemin pour foutre des guillemets au bout de mes doigts. ─ Je n’ai pas “couché” avec Tinaaa, si tu vois c’que je veux dire. Mais faut pas la juger, elle vient de Wacoooo ! Pourquoi Waco ? ... Et même si elle a un peu honte de le dire… elle trouve que Jésus est hot. Attention, imitation. ─ « Hum, he’s soooo hot ! He kind of looks like a movie star ! » J’lui ai servi ma voix la plus aigue et c’était d’une telle splendeur que j’peux pas m’empêcher d’être ému. D’ailleurs j’ai gueulé si bien, si fort, que ça l’a réveillée. Elle bouge derrière la porte que personne n’a défoncée. Elle m’a entendu et je sais pas quoi faire, à part être livide et faire “non” de la tête. Quel con, qu’est-ce que je fais ? J’vais faire le bonhomme. Et assumer. ─ Si elle sort, tu la défonces. Je récupère mes fringues pendant que tu la tiens et puis on part vivre heureux loin de tous ces tarés.
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| | | | Sujet: Re: ” Satine & Djibamer - Tinaaa “ Sam 20 Avr - 17:50 | |
| Mais je ne défoncerai pas cette porte. Je n'y toucherai pas car rien n'est plus puissant que ma haine si ce n'est cette force maudite qui court dans mes veines. Je pourrais briser la crieuse d'une caresse, la réduire en poussière d'une étreinte dans un élan de colère, juste pour le plaisir de la voir enfin se taire. Je pourrais la briser et demeurer hanté par son visage jusqu'à ce que mes organes cèdent et m'arrache enfin à moi.
Personne ne mérite un sort comme celui là, ni même elle et le bordel qu'elle repend derrière elle à chaque souffle. Un bordel de cris, de rires, d'éclats de vie. Elle balance ses émotions un peu trop vives partout contre les murs de sa chambre qui, bâtit sur des fondations jumelles aux miens, les conduisent à moi. Elle m'épuise de sa vie qu'elle vit toujours trop fort, qu'elle veut toujours trop vive.
Comme lui, hurlant un rire idiot qui écorche ma peau quand il se s'écrase contre elle, faisant valser mes sentiments qui se perdent, se chevauchent, s'éteignent. Mais son rire, bordel... Il fait trembler mes nerfs, avides de l'imiter tant il se veut contagieux. C'est à n'y rien comprendre.
« Je n’ai pas “couché” avec Tinaaa, si tu vois c’que je veux dire. » Charmant. « Mais faut pas la juger, elle vient de Wacoooo ! Pourquoi Waco ? ... Et même si elle a un peu honte de le dire… elle trouve que Jésus est hot. '' Hum, he’s soooo hot ! He kind of looks like a movie star !'' »
Il assène connerie après connerie, signant sa dernière de guillemets proprement inutiles tandis qu'il singe la crieuse, et que je craque, beaucoup, explose d'un rire venu de loin, des confins de ma conscience. Je ne crois, ne pense, ne sait plus rien tandis que je ris, accrochant un peu de vie contre la porte de la crieuse, lui rendant la politesse pour ces mois de tourments à l'entendre rire, gueulé, jouir et hurler alors que roulé en boule contre mes maux, je crevais, juste à côté. Et je ris encore, secoué d'un truc glorieux tandis que derrière la porte, ça gratte, ça bouge, ça vit.
« Si elle sort, tu la défonces. Je récupère mes fringues pendant que tu la tiens et puis on part vivre heureux loin de tous ces tarés. »
Et mon rire, bon sang. Il endort les douleurs qu'il habille d'un crin de douceur, m'imaginant capable de retenir la crieuse par les flancs d'un effleurement contrôlé, presque tendre, tant il maintiendra son corps sans briser ses os.
Mais déjà, il se fane, laissant ses couleurs suspendu contre mes cordes vocales jurant n'avoir pas connu ça depuis... depuis une éternité, au moins. Je me sens presque légère, tant l'allégresse de ce moment volé dans le creux d'un jour encore gorgé de sommeil m'apaise. Et mes ailes, en sont-elles ressorties plus saines ?
Mais déjà, mon rire se perd et je songe que la crieuse de sortira probablement pas. Car, toute crieuse qu'elle soit, je la doute croire obtenir plus de lui qu'une nuit, que quelques heures volé qui vous verront ensuite vous séparer et reprendre le cours de vos vies, comme si de rien n'était. Je l'imagine déjà renier sa porte à la faveur de son lit, pour le punir d'une offense qu'elle aurait entendu, le laissant là, à moitié nu, attendant que le monde s'éveille.
« Tu crois vraiment qu'elle sortira ? Avoue que ça t'emmerderait. »
Il serait alors obligé de justifier son imitation boiteuse et ses conneries, gueulé en caleçon dans un couloir endormi. A moins qu'il ne prenne ses jambes à son cou, ou qu'il se planque derrière moi, jetant ma carcasse aux loups. Sacrifiant ma peau à la faveur de la sienne en cachant s carrure de titan derrière mon minable petit corps, bien trop fin pour tant de force.
« T'en fais pas, va ! Si elle ne sort pas, je devrais pouvoir te trouver un t-shirt de mec. Et pour le bas, on dira que tu t'apprêtes à lancer une nouvelle mode. Et si elle sort, eh bien... Prie pour qu'elle te rende tes fringues. »
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