On dit de lui qu'il est :Un messager de la mort à la vie. Une connerie poétique habitée par quelques démons que le monde chassera. On dit que le mal qui nous possède, justement, n’est rien que le bien qui aurait un peu vécu. Qu'on n'est pas les monstres qui hantent nos rues et qu'on peut changer la façon dont agonisent les mômes, et les vaincus. On dit que l'innocence nous quitte jamais pour mieux nous façonner une illusion fourbe de la réalité où la télé devient notre mère et où on a pour tout sauveur un mec en collants sur un poster. Mais on ignore, on attend et pour passer le temps, on dit des conneries. On ment, quand on écrit qu’on est tous les secrets d’un vieux con d'artisan. Et on dit qu’il nous aime comme ses enfants alors qu’en toute probabilité, il nous hait. Et ça n’est pas la pire chose qui puisse nous arriver.

On dit que connaitre la mort c’est pouvoir la tutoyer. On se fait des idées qui changent, à propos des regards qu’on pose sur les condamnés. On s’imagine vivre dans une baraque peuplée d’êtres étranges qui au lieu de profiter, passent leur temps à compter celui qu’il leur reste. On refuse de savoir, parce que savoir effraie. On murmure qu’avec la fin de la surprise vient la fin des temps. On s’imagine mourir avec sa terre quand elle cessera de tourner alors qu’elle vous survivra et vous engloutira comme elle a bouffé tous les autres avant vous. On s’affole à l’idée de mourir aussi. Sans réaliser qu’on n’est pas vivant sous prétexte que l’on est né. On sait pas qu’on aurait pu crever tous les jours depuis le premier parce qu’à chaque fois, on a failli. Et frôlé la vie.

Mais on oublie souvent de dire :Qu'à force de s’entendre répéter qu’on est un taré dégénéré, on finit par en devenir un. Malgré sa tête foutue d’être pleine. Malgré les conneries qui nous bouffent le crâne et passent par les organes qu’elles font pourrir. Malgré nos envies qui nous désirent cons, heureux d’être ignorants. Au bout d’un instant… On devient ce que les autres font de nous. Parce que si un jour on crève cette image, hell, le monde vomira tripes et dieux. On renversera d’un écart son équilibre pantin et les choses qu’on a douées de parole s’éteindront. Et il se peut qu’on révise votre comportement. Dans une apothéose qui prendra votre nom, par chance, on vous passera en revue, on se dira qu’on aurait du… Ouais, qu’on aurait du. Et on deviendra le chaos parce que dans sa perte immense, l’humanité fera de vous l’origine de son engeance.

Son histoire vraie, il parait : d'aussi loin que remonte ses souvenirs, à sa vie au lycée/active.