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 •• Dustbowl Dance | Callie & Garry ••

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Captain Awesome
Captain Awesome


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MessageSujet: •• Dustbowl Dance | Callie & Garry ••   •• Dustbowl Dance | Callie & Garry •• EmptyVen 2 Sep - 23:45




J’aime pas les soirées sans ma sœur. J’étais avec elle hier quand j’ai reçu un message qui disait « ce soir, 22h chez Jules. » mais j’ai pas voulu y aller. Parce que Jules est un con qui sait pas choisir son alcool, j’aime pas comment il boit, sa façon de faire croire qu’il est blindé après deux verres d’anis. J’aime pas sa collection de trophées de tennis parce qu’il en a acheté la moitié et tout le monde le sait. J’aime pas le voir danser, roter, ressortir mes blagues mais en plus fort pour se les approprier. J’aime pas sa maison trop glauque malgré sa foutue taille, et le fait qu’on puisse pas bouger sans avoir peur de péter un des bibelots de sa mère. J’aime pas sa voix, j’aime pas ses cheveux et ses longues jambes. Toutes ses soirées se ressemblent. Et je savais qu’il allait faire ouvrir la porte à quelqu’un d’autre pour faire croire qu’il était occupé, puis qu’il viendrait me chercher dix minutes après pour me dire « T’es là ! J’avais pas remarqué. » j’aime pas cet enfoiré. Mais Callie m’a dit « Tu devrais y aller, ça te changera les idées. » alors j’y suis allé.

J’aime pas les soirées sans ma sœur. J’ai débarqué à celle d’hier en retard de deux heures. J’avais rien à foutre avant alors je me suis lavé, j’ai mis du gel dans mes cheveux. Puis j’en ai remis, parce qu’ils voulaient pas rester en place. Finalement y en avait trop alors je suis retourné me laver, j’ai pas remis de gel. J’ai vérifié mon haleine puis mon reflet. Je me suis fait chier pendant une demie-heure, j’ai fait une playlist au cas où j’aurais à rentrer à pieds. Y avait un vieux popcorn dans ma chambre, alors je l’ai bouffé. Mon haleine avait changé, pas mon reflet. C’était le bordel dans la pièce mais j’ai pas voulu la ranger. J’étais assis sur mon lit, j’regardais mon bureau et dessous y avait une chaussette, qu’était coincée. J’me suis demandé ce qu’elle foutait là, j’ai voulu l’enlever mais j’me suis dit « Si elle est là, y a une raison, tu devrais la laisser. » alors je l’ai pas touchée. J’ai attendu et me suis endormi. Quand j’me suis réveillé j’étais en retard, mon haleine avait encore changée, avec mon reflet. J’avais une chanson dans la tête, pas une qui existait, une à moi ; alors je l’ai écrite, puis j’ai tout rayé. J’ai reçu un message qui disait « Garry c’est mort sans toi, des gens commencent à se barrer. » alors j’ai regardé l’heure et j’me suis dit « il peut encore attendre, cet enfoiré. » de toute façon, je l’ai jamais aimé.

    « Callie, tu dors ? Tu dors, Callie ? »


Je crois qu’elle dort. J’adore sa chambre, elle est bien rangée, la déco lui ressemble. Y a un parfum qu’on retrouve nulle part ailleurs, pas même sur elle. Elle a laissé la fenêtre ouverte, j’ai la flemme d’aller la fermer. J’me suis posé par terre, contre son lit et j’me dis qu’elle a du attendre Peter Pan. J’me sens moins coupable du coup, j’ai vraiment pas besoin de me lever. J’adore la chaleur de cette pièce, tous ses coussins. Même dans le noir, on s’y sent bien. Elle vient de bouger, je crois même qu’elle a parlé un truc qui ressemble à « C’était bien ? », il est cinq heures du matin.

    « J’suis arrivé en retard et sur la porte y avait un mot « Entre sans frapper » alors j’ai frappé. C’est pas Jules qui m’a ouvert, il devait être aux chiottes, pour faire croire qu’il était occupé. Y avait cette fille, au bout du salon, j’l’ai repérée. Je l'avais jamais vue alors j’ai demandé au type d’à côté " qui c’est ? " il m’a dit qu’il savait pas et qu’à lui, on lui avait juste filé vingt billets pour qu’il ouvre la porte toute la soirée. Je voulais toujours savoir qui c’était, j’ai demandé à Tommy et il m’a dit " Je connais pas. " alors j’ai demandé à Matt, il m’a dit " Connais pas. " Du coup j’ai demandé à Rory, il m’a dit " j’entends pas ! ", j’ai demandé à Dani, elle a vomit. »


Je crois qu’elle s’est rendormie. J’ai soif et d’habitude y a de l’eau pas loin de son lit. Je trouve rien et autour de moi y a une odeur de tequila. Bon marché en plus, l’enfoiré. La lune éclaire ses yeux, elle dort pas et me sourit. Oh, y a une photo de lui.

    « Bref, j’me suis approché. J’ai vu qu’elle était jolie de près aussi mais elle avait un cul de teletubbie. J’lui ai raconté une connerie, ça l’a fait rire. Du coup j’lui en ai sorti une autre, elle a pas réagit mais c’était parce qu’elle avait pas compris " j’ai pas compris " elle m’a dit. Ouf. Je l’ai regardée, elle m’a regardé, j’l’ai regardée puis elle a maté la façon dont j’étais habillé, ça m’a perturbé. Je lui ai demandé si elle dansait, elle m’a dit " comme un pingouin " ou alors " pas très bien ", j’ai pas entendu, juste que ça finissait en « in ». Puis je l’ai regardée et j’me suis mis à penser au popcorn que j’avais bouffé. J’me faisais chier, c’était mal barré. »


Et puis j’ai eu envie de pisser, alors j’suis allé dans le couloir et j’ai croisé Jules, il m’a dit « T’es là ! J’avais pas remarqué. » cet enfoiré. Et pendant que j’le regardais, j’ai eu pitié. C’est vrai que les gens étaient pas venus pour lui. Mais pour Garry, le type de la super-école, le futur super-héros. J’ai trouvé ça triste, surtout dans une baraque pareille. Ça m’a pas plu de compatir pour ce con alors j’ai bafouillé et comme il se marrait, j’ai voulu me barrer. Mais on pouvait pas bouger, j’ai pété un bibelot de sa mère. Il a arrêté de rigoler et j’ai pensé « bien fait », ça ma fait culpabiliser.

    « Y avait pas d’autres filles qui me plaisaient, alors j’me suis acharné. Elle avait pas l’air d’aimer Jules non plus, du coup j’en ai profité. Elle m’a dit que c’était un pervers, j’lui ai demandé si ça lui plaisait. Parce que, lui ai dit " La perversion c’est comme la bouffe chinoise : on aime ou on n’aime pas. N’empêche que quand on est chinois, on n’a pas le choix. " elle a pas réagit. Alors j’me suis dit qu’elle avait pas compris, mais en fait si. J’ai regardé l’heure, je m’emmerdais. Elle m’a regardé, j’ai regardé comment elle était habillée... J’ai oublié. C’était trois heures vingt. J’avais pas vu que Jules était derrière moi, j’ai remarqué quand je l’ai entendu crier : " La perversion c’est comme la bouffe chinoise : on aime ou on n’aime pas. N’empêche que quand on est chinois, on n’a pas le choix. " ça a fait marrer tout le monde. J’ai regardé la fille, elle riait. Elle m’a dit " J’aime mieux comme il l’a dit " alors je l’ai regardée, elle m’a regardé et j’lui ai dit "T’as un cul de teletubbie." »

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Prestige
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MessageSujet: Re: •• Dustbowl Dance | Callie & Garry ••   •• Dustbowl Dance | Callie & Garry •• EmptyLun 19 Sep - 3:53

Je crois bien qu’il ne se rend pas compte du bruit qu’il fait en ouvrant la porte d’entrée. Une part de moi voudrait se lever, pour l’aider à être un peu plus silencieux afin de ne pas s’attirer d’ennui, mais je sais que nos parents ne se réveilleront pas, malgré l’apparente volonté de Garry de tester la profondeur de leur sommeil. Il doit encore avoir sa musique dans les oreilles. Je souris en me demandant quelle playlist il a bien pu se choisir, cette fois.

Je sais qu’il va finir par venir dans ma chambre. Je serai même déçue qu’il ne le fasse pas et il est courant, j’en suis sûre. Je veux connaitre le moindre détail de sa soirée. J’aime tellement l’écouter raconter des histoires. Même l’épisode le plus banal d’une vie prend des proportions épiques quand il le raconte. Si mon monde est féérique, celui de mon frère est fantastique. Il arrive à rendre quelque chose de sans intérêt complètement hilarant et parfois même stupéfiant. Je n’oublierai jamais comment les comptes-rendus de ses journées à Savior High avaient pu devenir les meilleurs moments de mes journées, avant que je n’intègre l’école. Et même les épisodes que j’ai vécus avec lui paraissent encore plus vivants quand il leur donne des mots.

Ma porte s’ouvre alors, et je décide de fermer les yeux. Après tout, à cinq heures du matin, je ne suis pas censée être éveillée. Et puis, je sais que ça ne l’arrêtera pas. J’aime savoir ça. Me dire le matin à mon réveil qu’il a peut-être été là, durant la nuit, à veiller sur moi, à me protéger comme un chevalier protège une princesse. Je sais qu’il ne le fait pas tout le temps, mais je me plais à l’imaginer. C’est tellement lui, d’être toujours là pour moi. A l’image de tout ce que l’on a traversé. Nous parlions toujours de l’inséparabilité de Jimmy et Timmy, mais je sais de source sûre qu’elle n’est pas plus forte que la notre. Seulement, nous, ça ne choque personne.

Je ressens soudain une douleur au ventre. Faire cette analogie, c’est beaucoup trop cruel. Déjà parce que penser à Timmy, ça fait mal. Penser à Jimmy et Timmy, ça fait mal. Penser à Jimmy sans Timmy, ça fait mal. Et penser que ce lien détruit est aussi fort que celui que j’ai avec Garry et que je ne sais pas si je survivrai à la perte qu’a connu Jimmy, ça fait mal. La somme de toutes ses douleurs mélangées m’en donnerait presqu’envie de pleurer, comme tout le temps, mais je me retiens. Garry me demande si je dors, et je n’ai pas oublié que je voulais lui faire croire que c’était le cas. Mais je me laisse aller à un regard à Timmy, sur ma table de chevet. Il est loin le temps où cette photo a été prise. Il ne voulait pas faire la pose, je m’en rappelle. J’ai dû le supplier, il le faisait exprès. On en a pris une dizaine avant d’avoir celle-là, il n’arrêtait pas de faire la grimace. J’ai dû demander de l’aide à Jimmy, mais ce n’était pas gagné, ça le faisait rire aussi.

Garry s’assied au pied de mon lit. Je ne peux pas le voir, dans la position dans laquelle je suis, et ça me dérange, alors je bouge, tout en sachant qu’il comprendrait immédiatement que ça veut dire que je ne dors pas. Comme il ne bronche pas, je décide de prendre les devant, ayant plus que jamais besoin de l’entendre parler de quelque chose qui sort de mon ordinaire, ce quotidien dont chaque heure porte le nom de Jimmy et chaque minute s’appelle Timmy. Il y a un monde, loin de cette réalité, Garry, conte moi ses fables. Il me parait si loin, le temps où j’en faisais partie. J’ai l’impression de m’être éveillée d’un rêve et de vouloir le ramener à ma mémoire. Emerveille-moi avec du banal, rend absurde la logique, et laisse-moi oublier que j’ai envie de pleurer d’avoir pensé à eux et à lui une fois de trop, aujourd’hui.

- C’était bien ?

Je sais qu’il n’attendait que ça, et ça me fait du bien. J’aimerai le prendre dans mes bras, juste pour le remercier de me connaitre aussi bien et de trouver du réconfort dans les mêmes choses que moi. On est complémentaire. Il est le trait d’union qui tient les deux moitiés de mon cœur brisé, et j’espère de mon côté être le sien. Sans Garry, plus rien ne va.

- J’suis arrivé en retard et sur la porte y avait un mot « Entre sans frapper » alors j’ai frappé. C’est pas Jules qui m’a ouvert, il devait être aux chiottes, pour faire croire qu’il était occupé. Y avait cette fille, au bout du salon, j’l’ai repérée. Je l'avais jamais vue alors j’ai demandé au type d’à côté " qui c’est ? " il m’a dit qu’il savait pas et qu’à lui, on lui avait juste filé vingt billets pour qu’il ouvre la porte toute la soirée. Je voulais toujours savoir qui c’était, j’ai demandé à Tommy et il m’a dit " Je connais pas. " alors j’ai demandé à Matt, il m’a dit " Connais pas. " Du coup j’ai demandé à Rory, il m’a dit " j’entends pas ! ", j’ai demandé à Dani, elle a vomit.


J’aime cette façon qu’il a d’exposer les détails. J’ai presque l’impression d’y être. Je l’imagine les attrapant chacun leur tour pour leur demander qui elle est, sans la quitter des yeux. J’imagine Tommy hausser les épaules en regardant à peine la fille, trop occupé à s’amuser. J’imagine Matt avoir un regard perdu en dévisageant cette fille, se rendant compte qu’il la voit pour la première fois, et en avoir honte, parce qu’elle et sa jumelle, sont aussi jolies l’une que l’autre. Il ne se rendra compte que demain matin qu’il n’y avait pas de jumelle. Je visualise comme si j’y étais Rory ne faisant aucun effort. Il devait sûrement surveiller Dani, qui bien sûr avait l’air malade. Avant, c’était moi qui tenait ses cheveux, dans les toilettes, pendant que Timmy faisait de temps en temps l’aller-retour aux toilettes pour être avec moi… Mais pas trop longtemps, car le vomi des autres, il n’aimait pas ça. Je souris douloureusement. Je revois tout ça. Et me demande comment ce qui est arrivé à Timmy et Jimmy a bien pu les laisser de marbre… Pourquoi ne retiennent-ils pas la leçon que Timmy leur a donné au prix de sa vie ?

Garry a l’air de chercher quelque chose, et je distingue mieux son visage. Un sourire apparait sur mes lèvres quand nos regards se croisent, parce que, mine de rien, c’est un réel bonheur qu’il soit là. Mais soudain, son regard se pose une demi-seconde sur Timmy. Il n’en a peut-être pas conscience, mais je le vois, l’éclair qui traverse brièvement son regard. C’était son meilleur ami, à lui aussi, et personne ne semble s’en rappeler. C’était son futur beau-frère, et il l’a perdu aussi. Alors je continue de lui sourire, parce que j’ai peur de cette douleur au fond de ses yeux qui me renvoie à la mienne. Garry, faisons semblant, encore un peu.

- Bref, j’me suis approché. J’ai vu qu’elle était jolie de près aussi mais elle avait un cul de teletubbie.

Je pouffe de rire, à cette image.

- J’lui ai raconté une connerie, ça l’a fait rire. Du coup j’lui en ai sorti une autre, elle a pas réagit mais c’était parce qu’elle avait pas compris " j’ai pas compris " elle m’a dit. Ouf. Je l’ai regardée, elle m’a regardé, j’l’ai regardée puis elle a maté la façon dont j’étais habillé, ça m’a perturbé. Je lui ai demandé si elle dansait, elle m’a dit " comme un pingouin " ou alors " pas très bien ", j’ai pas entendu, juste que ça finissait en « in ».

Je pouffe à nouveau. Garry a tellement le chic pour formuler les choses. Il a une intelligence de la répartie d’une drôlerie incroyable. Je l’envie vraiment pour ça, parfois.

- Puis je l’ai regardée et j’me suis mis à penser au popcorn que j’avais bouffé. J’me faisais chier, c’était mal barré. »

Grand frère, celle-là, elle n’était pas digne de toi, c’est tout.

« Y avait pas d’autres filles qui me plaisaient, alors j’me suis acharné. Elle avait pas l’air d’aimer Jules non plus, du coup j’en ai profité. Elle m’a dit que c’était un pervers, j’lui ai demandé si ça lui plaisait. Parce que, lui ai dit " La perversion c’est comme la bouffe chinoise : on aime ou on n’aime pas. N’empêche que quand on est chinois, on n’a pas le choix. " elle a pas réagit.


Je rigole franchement, à sa phrase, en essayant toutefois d’étouffer le son avec ma main. Et puis Jules le méritait. Je n’ai jamais dit à personne pourquoi je ne l’aimais pas, moi qui aime tout le monde, pour que personne n’ait d’ennui, mais il passait son temps à me draguer. Je détestais ça, j’avais l’impression de voir Gaston en train de courtiser Belle alors qu’elle était déjà avec le prince. Un carnage.

- Alors j’me suis dit qu’elle avait pas compris, mais en fait si. J’ai regardé l’heure, je m’emmerdais. Elle m’a regardé, j’ai regardé comment elle était habillée... J’ai oublié. C’était trois heures vingt. J’avais pas vu que Jules était derrière moi, j’ai remarqué quand je l’ai entendu crier : " La perversion c’est comme la bouffe chinoise : on aime ou on n’aime pas. N’empêche que quand on est chinois, on n’a pas le choix. " ça a fait marrer tout le monde.

Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. C’est fou ce que tout ça ne me manque pas. Aucun d’entre eux ne me manque, car ils ont tous l’image de Timmy et de Jimmy accroché à eux comme un pendentif et qu’ils les ont quand même oubliés. Ils n’étaient pas mes amis, à moi, je venais pour les trois hommes de ma vie. Je n’aimais pas ne pas pouvoir danser. Je n’aimais pas les voir faire des trucs débiles qui les mettaient en danger. Et puis ils ne me manquent pas, car ils les ont laissé prendre la voiture, ce soir-là. Je suis soulagée que Garry rentre à pied, s’il savait.

- J’ai regardé la fille, elle riait. Elle m’a dit " J’aime mieux comme il l’a dit " alors je l’ai regardée, elle m’a regardé et j’lui ai dit "T’as un cul de teletubbie."


Je ris en me disant que décidément, cette fille était une idiote. Je me redresse légèrement, penche la tête vers lui et lui fait une moue mi-réprobatrice, mi-amusée. Elle l’a méritée, mais bon sang, ce qu’elle a dû mal le prendre !

- Elle a dû apprécier.

Je me rallonge alors sur le lit, en me collant contre le mur et tapote la place que je viens de lui faire. C’est une vieille coutume ça. Quand il y a de l’orage, quand je fais un cauchemar, quand on veut discuter, quand on a pleuré, quand on veut partager son bonheur, de la musique, du rêve… Un vieux truc, mais je dois avouer que j’ai surtout besoin qu’il me prenne dans ses bras, avec cette vague de souvenir qui me transperce le cœur quand il me raconte sa soirée. Je ne supporterais pas qu’il ne le fasse pas, car vraiment, je veux tout savoir. Mais le pincement cœur peut parfois être violent, quand on touche à ces souvenirs.

- Je te propose un deal : tu vas chasser l’odeur de tequila de ta bouche, et tu pourras me raconter la suite confortablement installé ici. T’en penses quoi ?


Ne me dis juste pas que c’était mieux avant.
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Captain Awesome
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MessageSujet: Re: •• Dustbowl Dance | Callie & Garry ••   •• Dustbowl Dance | Callie & Garry •• EmptySam 5 Nov - 16:29




Elle m’a regardé, j’ai regardé son cul et elle l’a caché avec ses mains. J’ai pensé qu’elles étaient pas assez grandes, que ça servait à rien. Puis j’ai trouvé ça méchant, alors j’ai mordu ma lèvre pour me punir de vouloir rire. Dans ma tête, y a eu un bruit de verre qui se casse, quand elle a essayé de me répondre. Y a rien qu’est sorti, alors j’ai souri en voyant qu’elle se disait « putain c’est vrai, j’ai un cul de teletubbie. » et ça la choquait, comme elle réalisait. Voilà pourquoi elle se sentait proche de ces créatures depuis toujours, elle devait en avoir un accroché à son porte-clés, j’ai pensé. Et elle le jettera en pensant à moi, à son gros cul et à toutes les phrases qu’elle auraient pu me dire mais qui sont jamais venues. Alors je me suis levé, j’ai cogné un meuble et y a un bibelot, qui a vacillé. J’ai entendu Jules gueuler de faire attention, j’aime pas ce con.

Callie rit et mon univers s’émeute. Je me promets de lui parler tout le matin si ça peut lui faire du bien. J’espère que mes histoires pousseront les mauvais souvenirs hors de sa tête pour les remplacer par des conneries qui changent d’idées. Mais ce sont pas les regrets qui blessent le plus, j’ai pensé. Elle regrette pas grande chose, ma Calliopée et ce sont les plus belles images qui la font saigner. Je pense à voir ses yeux, comme ça fait mal, de revoir ses sourires et se dire qu’on sait plus lequel a été le dernier. Comme ça fait souffrir de retrouver la blague qu’on voulait lui sortir mais qu’est venue que le lendemain du pire. Comme ça tue de savoir qu’il est enfermé dans le noir… y a toutes ces étoiles au fond des yeux de ma sœur et aucune connerie ne viendra pousser ces paillettes qui blessent.

Elle bouge dans son lit, je la regarde faire sans sourire. Elle a l’air de me dire « c’était marrant, mais méchant ».

    « Elle a dû apprécier. »


Presque. Son rire fatigué embaume encore un peu sa voix et je m’entendrais lui dire « J’aime pas les soirées sans toi, de toute façon. C’était mieux avant. » mais je me tais, garde les regrets pour moi et les larmes qui me bouffent le cœur tandis que l’hystérie redescend. L’alcool m’a quitté sur le chemin du retour, je suis fatigué. J’aurais aimé me foutre minable et pas me rappeler cette envie de chialer qui est là, sans que tu puisses dire pourquoi.

Y a une place pour moi maintenant dans le lit, c’est ma place celle-là, d’aussi loin que je me souvienne. Même lui ne dormait pas de ce côté, ils s’arrangeaient d’une autre façon et on avait chacun sa raison d’être là, toujours blonde, toujours belle, toujours douce. J’ai besoin de ses bras comme elle des miens, je le sens dans ma gorge qui brule et mes yeux qui suintent la vapeur de mes larmes alcoolisées. Je suis pas capable de dire depuis quand j’ai envie de pleurer. Mais j’envoie ce besoin se faire foutre en pensant que si je commençais, je pourrais pas m’arrêter. « Personne a besoin de voir ça » je m’entends penser, pas mon reflet et surtout pas Calliopée.

    « Je te propose un deal : tu vas chasser l’odeur de tequila de ta bouche, et tu pourras me raconter la suite confortablement installé ici. T’en penses quoi ? »


Deal. Je souris en frottant mon œil du bout de mes doigts froids. Je me lève en prenant appuie sur son lit et me retourne, agacé de pas être soûl. Je crois que j’ai un pyjama dans la salle-de-bains, qui a les mêmes couleurs que le sien. Ma Callie, j’en pense que du bien.

    « Deal. »


Je traverse sa chambre et sa chaleur accroche ma peau. J’ai l’impression qu’une magie tourne autour de mes bras nus, qu’un rien m’ensorcelle, je chancelle en trouvant la porte. Je la regarde avant de sortir et je sais que j’ai pas besoin de dire « je reviens ». Mais j’le pense, je me dis « je reviens » et mon cœur se serre à la voir seule, contre le mur de sa chambre. Elle est minuscule en cet instant et si on venait pas de passer un accord, j’irais me jeter sur son lit pour la serrer très, très fort.

J’essaie d’avoir le pied léger quand je franchis le couloir. Au bout y a mes parents qui dorment mais je sais qu’Iris essaie d’écouter pour savoir si je suis bien rentré. Alors je tousse, je murmure « flabbergasted » pour qu’elle sache que c’est moi, j’le dis assez fort pour que Callie en profite aussi et puis, j’me dis, ça résume bien mon état. Le sol de la salle-de-bains est froid.
Je me déshabille, laisse mes fringues trainer et pense à Iris, en me disant que c’est pas à elle de les ranger alors je les mets dans le panier. C’est trop bien rangé, c’est propre, ça brille et c’est pas grâce à moi. « Je devrais plus aider » je me dis, mais je sais que j’le ferai pas. Quand je me lève tout est déjà fait, elle dit que ça la gène pas mais la culpabilité reste là chaque fois que je l’imagine nettoyer ou ranger un truc à moi. Je chope ma brosse à dents, la mouille en évitant de croiser mes yeux, juste en face. Je mets trop de dentifrice mais la prends dans ma bouche quand même en rentrant dans la douche que je choisis froide. Ça rendra la chaleur de son lit magique.

J’honore notre accord et chasse la tequila hors de moi, libère ma bouche et ma tête, mon corps que l’eau frappe de sa fraicheur. Y a plus rien de l’euphorie que j’ai gouté un moment, j’suis en pleine descente et la pente est raide. J’ai envie de chialer, j’me dis que sous l’eau personne verra mes larmes couler. Mais Callie saura, elle verra. Je rince ma bouche, mon corps, coupe l’eau et essors mes cheveux mouillés, que j’ai pas lavés. J’essaie de pas faire de bruit, j’entends l’horloge au dessus de la porte qui indique cinq heures vingt et je sais que je dormirai pas de tout le matin. Je me sèche, prends mon pantalon au tissu épais, noir avec l’unique rayure rouge qui rappelle son pyjama. Enfile un t-shirt gris et regarde une dernière fois derrière moi pour être sur de rien avoir laissé trainer, je pense à Iris qui de toute façon voudra tout ranger. J’arrange ma conscience en même temps que la serviette qui est suspendue là et ferme tout ce qui me distance de ma sœur : la lumière, les portes, mes paupières pleines.

    « Tu t’es pas rendormie ? J’vois rien dans le noir attends, faut que j’m’habitue… C’est bon j’te vois, bouge pas. »


Je vois pas mes pieds alors j’avance doucement jusqu’à son lit, je sais pas pourquoi mais j’entends ma mère qui me chantait « Beyond the sea » pendant sa grossesse et je pense à Iris qui souvent chante « La mer » la même mais en français, la vraie. Si mon père n’avait pas enregistré sa voix, je n’aurais jamais su ces choses-là. Y a des extraits d’elle partout dans mes chansons qu’elle rend belles. Je pense qu’elle savait que ma vie se poursuivrait là-bas, par delà la mer. Que Callie s’y trouvait déjà. Je touche son épaule dans la pénombre, pensant et repensant les paroles de cette chanson qui me parle comme aucune autre. Ça me revient, j’entends cette chanson parce qu’elle a joué en boucle dans mes oreilles pendant que je marchais. Je me laisse tomber sur le lit, à moitié aveugle et m’assieds droit en entourant ma sœur de mes bras.

    « Alors, j’en étais où ? Viens, j’ai froid. Voilà… Ouais donc, après j’ai pas insisté avec Tinky Winky et j’ai voulu partir mais y avait Jules, qui avait prévu le coup et m’a envoyé un de ses sbires. C’était un môme qui devait avoir douze ans, pas plus. Il m’a regardé, je l’ai regardé me regarder avec ces billes qui brillaient et il m’a dit "Alors, c’est vrai ? " je pensais au bibelot que j’avais pété ou à la fille, que j’avais aussi cassée mais j’me doutais qu’il parlait d’un autre truc, un truc qui le fascinait. Alors j’ai dit "Un peu que c’est vrai !" et il devait penser que c’était trop cool, parce qu’il a dit "Trop cool ! Comment t’as fait ?" et j’ai eu envie de lui dire que tout était parti d’une sombre histoire de coude de Papouasien mais je suis sur qu’il aurait pas compris. »


J'entends encore fort dans mes tympans : Somewhere beyond the sea, she's there watching for me. If I could fly like birds on high, then straight to her arms I'd go sailing...

    « Du coup j’ai levé les épaules, modeste tu sais, et j’ai fait genre "Mah ! Vraiment, c’était pas si difficile que ça." Et il a rigolé, en tapant dans ses mains. Il avait l’air de se dire qu’il fallait absolument qu’il raconte ça à ses copains et que c’était dommage qu’ils soient pas là. J’me suis dit que ouais, parce que l’un d’eux aurait peut-être était plus précis dans ses questions. Puis c’est là que j’ai compris, sur son t-shirt c’était écrit There’s a fire inside avec des flammes et j’ai vu qu’il l’avait fabriqué lui, en-dessous il avait dessiné Warren Peace… »


Il était doué, j’ai pensé et je lui ai dit « Mon pote, t’es doué. » et ça lui a fait plaisir et quand il a rit, j’ai saisi.

    « Je l’avais déjà rencontré, le petit. Y a un an alors que j’étais allé voir Jimmy, son père bosse… il bosse là-bas et j’avais croisé le petit, c’est quand je l’ai entendu rire que j’l’ai reconnu. Il a ce rire que t’oublies pas. Et ce jour-là, il attendait devant les grandes portes et il m’a dit qu’il m’avait vu à la télé, que dans sa chambre y avait même un poster de moi accroché. Puis il a dit "Mais je l’ai recouvert par des dessins de Pyroman ! C’est le meilleur, c’est mon nouveau préféré. Tu sais que son papa est là-dedans ? Mon père l’aime pas beaucoup parce qu’il pense que j’l’aime plus que lui mais c’est pas vrai. Dis Warren, tu le connais ?" Tout m’est revenu quand je l’ai revu tout à l’heure, quand il a rit. »


J’lui ai dit que oui, qu’on se connaissait tous là-haut et que Warren avait des super cheveux, qu’en vrai ils étaient encore mieux. Ça a pas eu l’air de l’intéresser plus que ça mais il avait passé une main dans les siens l’air de dire « je les laisse pousser, comme lui ». Et putain, c’est vrai qu’il avait les cheveux plus longs maintenant, pour ça que je l’avais pas reconnu, puis il avait gagné une tête de plus.

    « Et il m’a dit "alors, tu l’as ?" et je me suis souvenu. J’ai su ce qui était trop cool, pourquoi il tapait dans ses mains comme si j’étais le petit-fils du Père-Noël, ou du Père-Warren pour le coup. J’lui avais fait une promesse. Il m’avait demandé une photo de Warren, une vraie parce que c’était l’un des seuls à pas accepter d’être sur les posters, les cartes de vœux et tout, comme tu sais. Pour ça il a pas changé. "Une vraie photo" il disait et ça me paraissait pas bien compliqué. J’me suis dit que vu que le bonhomme était pas le type le plus sociable que je connaisse, il me suffirait de l’observer un peu puis me faire passer pour lui le temps d’une photo. Mais le môme était pas con, il nous connaît vraiment. Il a dit "J’voudrais une photo de vous deux ensemble." En souriant, et il a les dents du bonheur Callie. Tu peux pas lui dire non. Alors j’ai dit oui. »


Et c’est comme ça que ça a commencé, que j’me suis mis à emmerder Warren Peace, à calquer ses manières pour qu’il s’habitue à moi. Si bien que des fois, j’ai l’impression qu’il me voit plus, qu’il me calcule pas.

    « Alors j’lui ai dit que je l’avais, mais qu’elle était chez moi. Il était tellement déçu, il avait déjà les mains tendues… du coup j’ai rajouté "j’lui ai fait faire une flamme sur la photo, comme je t’avais dit." et il m’a regardé comme si j’étais le messie. J’avais oublié cette histoire de promesse mais ça explique pleins de choses… pourquoi j’avais offert un appareil à Morgan pour qu’il me prenne en photo pendant que j’passe derrière Warren. On a essayé d’ajouter une flamme par ordi, mais on est tellement nuls que le résultat est toujours moisi. J’ai essayé de l’emmerder pour qu’il en fasse une vraie mais ça se voit qu’on est pas les meilleurs potes du monde, sur la photo. Ça fait marrer Morgan à chaque fois et j’vais avoir besoin de lui, de toi aussi ma Callie. Le môme passe Vendredi à la maison, je lui ai dit de venir. J’te jure cette histoire pue pire que le teletubbie…

    J’ai trois jours pour faire sourire Warren Peace. »


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