× Lilith est une brillante symphonie aux rouages incomplets. Ses notes et gammes atrophiées portent sur son don un préjudice notable qu'elle s’efforce de corriger, perpétuellement en action. Ne trouvant de repos que dans le salut des autres, elle se dévoue, entière, au service des quotidiens qu'elle allège et des vies qu'elle change. Dotée d'une intelligence du cœur à la hauteur de ses prouesses cérébrales, elle est un ange que le temps sans sa sœur effeuille, pétale après pétale.

Plurielle dès le premier jour, elle est née pour vivre sous les projecteurs dont les deux premiers furent les yeux de sa jumelle. Unies par une inspiration sans faille et une fierté que chacune partage, Lilith et Sephie sont et resteront de l'autre la féroce protectrice. Indissociables pour les néophytes, elles sont deux chants bien différents dont les longueurs et silences comblent leurs carences dans un équilibre sidéral. Depuis toujours, elles troquent et échangent leurs sentiments comme d'autres les mots, développant une communion à l'épreuve des balles.
Séparée de sa soeur par un malentendu qui n'en finit plus, Lilith retient son souffle, ne s'autorisant rien sinon à occuper ses mains architectes d'un monde meilleur, bien que moins serein. Sa vie entre parenthèses, elle remet à plus tard les émotions distinctes de sa Sephie afin qu'elle lui revienne alors, et qu'elles puissent œuvrer plus fort.

Extrêmement ingénieuse, elle retombe toujours sur ses pieds.

× Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est tamen, quid ille possit sustinere.

Dies irae, qui umbram mortis necat.

× Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est tamen, quid ille possit sustinere.

Dies irae, qui umbram mortis necat.

× Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est tamen, quid ille possit sustinere.

Dies irae, qui umbram mortis necat.

× Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est tamen, quid ille possit sustinere.

Dies irae, qui umbram mortis necat.

× Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est tamen, quid ille possit sustinere.

Dies irae, qui umbram mortis necat.

× Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est tamen, quid ille possit sustinere.

Dies irae, qui umbram mortis necat.

× Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P. Rupilium potuit consulem efficere, fratrem eius L. non potuit. Quod si etiam possis quidvis deferre ad alterum, videndum est tamen, quid ille possit sustinere.

Dies irae, qui umbram mortis necat.

× Milly tient le sort du monde au creux d'une main dont elle a brûlé la peau depuis longtemps afin que les autres viennent ramper sur sa chair putride, gorgeant leurs êtres de ses cendres. Pervertie de naissance, jusque dans le dernier de ses os, elle est fascinée par sa propre personne qui seule la régale de son infinie majesté. Très fière, elle est obnubilée par son pouvoir et sa nature et arracherait sa peau si elle pouvait s'en faire un drapeau.

Enfant,  elle charmait son monde. L'irrésistible petite brune, tempête de caprices et de prétention, disposait de ses camarades en les bougeant comme des pions. Peu éprise du malheur qui s'embarrasse d'une indigeste forme de drame, elle a appris à parler cru et isoler les mots qui choquent les adultes jusqu'à aspirer le souffle hors de leurs jolies bouches. Déesse ultime de son existence, elle est devenue son propre culte, à la fois autel et destinataire de ses sombres prières.
Galvanisée par l'extrême, elle ne se sent vivre que lorsqu'on l'agrippe, la frappe ou hurle sur son passage. Fière de son don qu'elle maitrise en virtuose, elle se prend toujours d'une affection sincère pour les hommes qu'elle parvient à changer, les taillant dans le sexe et le sang afin que, dans le noir, ils lui ressemblent. Entichée de ses créatures, elle les pervertie d'un méthodisme appliqué, surprenant pour son jeune âge.

Cette succube parlant d'elle à la troisième personne est terrifiée à l'idée qu'un jour l'une de ses victimes ne se venge.